Selon des sources dignes de foi, le président Mohamed Ould Abdel Aziz ne cache plus à ses interlocuteurs - politiciens ou non - son intention de briguer un troisième mandat présidentiel. Nos sources précisent que le ministre secrétaire général à la Présidence Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf - après moult tergiversations - abonde désormais dans le même sens que son patron.
Ould Mohamed Laghdhaf n’hésite plus à faire part à ses interlocuteurs – quoiqu’en catimini - de la volonté du chef de l’Etat à se présenter à l’élection présidentielle de 2019.
Comment vont réagir les partis politiques - qui participent au dialogue dit inclusif national qui est en cours – par rapport à la question du 3e mandat soulevé par le président Aziz ? Certains ont déjà fait part publiquement de leur opposition à toute révision constitutionnelle favorable au projet d’Aziz qui, à partir de 2019, ne doit plus se présenter à un scrutin présidentiel.
C’est le cas notamment de l’Alliance populaire progressiste (APP) dirigée par Messaoud Ould Boulkheir laquelle s’est retirée du dialogue en cours pour montrer sa désapprobation.
C’est le cas également de WIAM dirigé par Boidiel Ould Houmeid mais aussi des Forces progressistes pour le changement (FPC), la formation dirigée par Samba Thiam qui aujourd’hui encore n’est pas reconnue par les pouvoirs publics mais a été tout de même conviée à participer au dialogue dit inclusif national organisé par le pouvoir qui vise à une révision constitutionnelle qui permettra à Aziz de se présenter au scrutin présidentiel de 2019.
Maintenant reste à savoir si les partis politiques partenaires du dialogue qui n’ont pas de base réelle, des partis cartons dont le nombre dépasse de 60 formations, ne vont pas souscrire à une révision de la loi fondamentale favorable à la réalisation du projet d’Aziz. Tant le président décidé à bousculer tout ce qui se trouve sur son passage ne cherche qu’un prétexte pour faire passer sa couleuvre.
RMIBILADI via cridem