Pour nous, tout est discutable même le problème du drapeau, celui de l’hymne national mais il y’a des choses sur lesquelles on ne peut pas discuter : ce sont les articles (26 et 28, NDLR) qui sont verrouillés par la Constitution par l’article 99.
La mise en garde a été répétée vendredi par le président du parti El Wiam, Boidiel Ould Houmeid, lors de l’émission Politis, sur la chaine privée Al Watany. "Pour nous, cette question n’est pas discutable", a insisté Boidiel Ould Houmeid.
Dans une déclaration rendue publique le 10 octobre et consultée par CRIDEM, le parti El Wiam mettait en garde contre toute tentative de modifier la Constitution avec comme objectif de la déverrouiller pour permettre au président Ould Abdel Aziz de briguer un troisième mandat.
"Nous sommes allés au dialogue dans des conditions très claires et cette question de modifier la Constitution ne figurait pas sur la feuille de route. C’est pour cela que nous défendons la Constitution", a rappelé M. Boidiel appelant ceux qui se sont prononcés en faveur d’un troisième mandat de ne pas faire fausse d’autant plus que le Chef de l’Etat a répété plusieurs fois qu’il ne se présentera pas en 2019.
"Le porte-parole du Gouvernement ne devait pas être en contradiction avec le Président de la République. Est-ce qu’il reçoit des ordres d’ailleurs ? Il n’est pas n’importe quel citoyen. Quand il parle, il engage la responsabilité de tout un gouvernement", a martelé le président d’El Wiam.
"Nous pensons que si le Président de la République voulait encore faire un coup d’Etat (constitutionnel), il allait encore le faire. Il a fait deux ou trois coups d’Etat, les gens l’ont applaudi, mais je crois qu’actuellement, son problème n’est pas un coup d’Etat (constitutionnel). Lui-même, sa position est très claire. Il me l’a répété lundi (10 Octobre, NDLR) qu’il ne se présente pas (à l’élection présidentielle de 2019). J’ai été rassuré puisque rien ne l’oblige à mentir. S’il a dit, c’est qu’il en est convaincu. Ce que les autres cherchent, c’est un prétexte pour ne pas aller au dialogue", a conclu Boidiel Ould Houmeid.
Revenant sur le déroulement du dialogue national inclusif lancé le 29 septembre 2016, par le président Ould Abdel Aziz, M. Ould Houmeid a indiqué que celui de 2011 était "mieux organisé" que celui de 2011 qui avait réuni toute la classe politique.
Par Babacar Baye NDIAYE (cridem)