Il s’appelle Duncan Hunter, c’est un élu républicain de Californie, il était jusqu'ici connu surtout pour avoir vapoté en pleine séance à la Chambre des représentants.
La Federal election commission (FEC), qui surveille les dépenses de campagne aux Etats-Unis, l'a épinglé et interrogé sur des frais suspects : 1 302 dollars de son fonds de campagne utilisés pour acheter des jeux vidéo. Dans sa déclaration officielle, Duncan Hunter qualifie ces dépenses de "frais personnels à rembourser". Mais comme ils n'ont jamais été remboursés, la FEC lui demande des explications et une régularisation de la situation avant le 9 mai.
Evidemment cette information n’a à priori rien à voir avec ce qui se passe chez nous, sauf que làabas une commission fédérale épluche les comptes et demande des comptes aux hommes politiques. Alors que chez nous malgré la multiplicité des structures de contrôle à posteriori et à priori on ne sait strictement rien de l’affectation de certaines ressources nationales. Que ça soit « l’aide libyenne » consécutive à la livraison de Senoussi, que ça soit les milliards de la SNIM, le produit de la vente de l’école de police et les milliards engrangés par l’Etat Civil, personne ne sait si cet argent dort dans un paradis fiscal, ou a été utilisé pour acheter des jeux, ou a servi à financer des projets pour le bien être du pays. Ni le Parlement, ni la Cour des Comptes, ni l’IGE et encore moins la police économique n’ont montré le moindre intérêt pour ces fonds.
Ces jours ci un véritable blizzard balaie la planète, les dossiers de la firme panaméenne Mossack Fonseca n’en finissent pas d’éclabousser les hommes politique de tous les pays normaux. Des enquêtes sont diligentées, En Allemagne, au Royaume Uni, en France mais aussi en Afrique du Sud, au Nigeria et en Tunisie. Chez malgré les révélations de l’enquête de la très sérieuse SEC et du Département de la Justice américaine sur les pratiques de Kinross chez nous, pas le moindre commencement du début d’une quelconque investigation n’a été entamé ! De là à penser que nous sommes différents des autres il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent plus à franchir. Pays de Droit, Justice indépendante, Séparation des Pouvoirs, Transparence et bonne gouvernance ne sont apparemment que des slogans creux destinés à la consommation extérieure et tout juste bons pour ravaler grossièrement la façade de l’édifice Mauritanie.