Rien ne va plus à la SNIM. Le géant du fer mauritanien serait en toute apparence dans une situation d’autant plus préoccupante que les actionnaires étrangers ont débarqué àZouerate pour fouiller dans la gestion, alors que l’assureur de la société sur le plan international, COFACE, a décidé de suspendre ses activités.
Il faudrait bien que la situation de la SNIM soit préoccupante pour que la société française COFACE qui s’occupait de la garantie des sociétés fournisseurs de la société, porte à la connaissance de toutes les sociétés mondiales, avec lesquelles la SNIM effectue des transactions, qu’elle n’est plus en mesure d’assurer les dettes dues par cette entreprise minière.
En terme de confiance, c’est une perte de crédibilité qui risque de geler les exportations de la SNIM jusqu’à ce que sa situation soit assainie. Cette décision de COFACE est intervenue après le transfert des comptes ouverts par la société dans des banques étrangères vers la BCM, selon des sources.
Informé de la décision de l’assureur français, le président Mohamed Abdel Aziz aurait convoqué une réunion d’urgence avec son conseiller Zeydane Ould Hmeida et le ministre de l’Economie et des Finances Mokhtar Ould Diay.
D’autre part, une forte délégation composée de certains actionnaires étrangers de la SNIM s’est rendue à Zouerate pour une mission spéciale au cours de laquelle ses membres se sont entretenus avec les responsables de la société. La délégation aurait visité les chantiers de production pour constater le rythme du travail et ont fouillé quelques données chiffrées de l’année 2015.
Tous ces rebondissements corroborent les informations relatives à la mise sur pied d’une commission d’enquête présidée par Zeydane Ould Hmeida et destinée à faire les comptes de la société pour juger de la gestion et éventuellement, préparer un plan de redressement qui pourrait passer selon certaines sources par des mesures sociales douloureuses.
http://aidara.unblog.fr via cridem