Le meeting, tant attendu du RFD, eut lieu le 24/02/2016, à la place ibn Abbass, jouxtant la mosquée qui porte ce nom. Atmosphère bon enfant, qui justifie que le meeting était une réussite, grandiose et même gigantesque, démentant tous les pronostics et analyses, payés pour présenter le RFD et son président Ahmed Ould Daddah en perte de vitesse. Rien n’en était, en réalité…
C’est tout simplement, ne pas connaitre les militants et sympathisants du RFD, encore moins son président, dont l’aura retrouve son paroxysme quand tout le monde se sent lassé. Mercredi, le démenti était cinglant ! La place regorgeait de monde, refusant même d’en recevoir, et qui n’avait comme choix que d’aller joncher les avenues avoisinantes.
Des vieux, des jeunes, hommes et femmes, vêtus modestement, pour se démarquer des sangs sues, inhalant le changement, constituent l’ossature de cette présence. Ils ne sont,pourtant, ni obligés, ni soudoyéscar, les dirigeants et la base étant du même moule, seule la convictionde la nécessité du changement, rien que la conviction mais toute la conviction, les motivait.
Déjà, toute cette dernière semaine, l’on sentait les prémisses de la réussite du meeting. Les cadres et militants du partise rivalisaient dans la mobilisation. Le discours, les slogans, les mots d’ordre du parti et dans, la foulée, les chansons de la grande Diva Malouma, dédiées au Teketoul et à son président, ont éveillé les nostalgiques du RFD, qui, dans un élan de militantisme, ont répondu présent. Une présence à la hauteur de l’évènement. Une occasion pour tous de prendre un bain de foule, de se tutoyer, de se congratuler et de souhaiter pour le pays un changement paisible.
Le meeting conforte et encourage le RFD, bien sûr, mais aussi l’opposition dans son intégralité, celle quiaspire au changement réel. Et le RFD dit son mot, en laissant plusieurs enseignements, notamment deux, à savoir :
rassurer le FNDU en lui confirmant qu’il demeure la locomotive capable de mener l’opposition aux aspirations du changement ;
rappeler au pouvoir qu’il reste incontournable, tant pour le succès du dialogue, que pour la tenue d’élections consensuelles, crédibles et transparentes.
A bon entendeur, salut !
Nouakchott, le 27 février 2016
Dy OuldHasniOuldMoulayeIsmail