%20(1).png)
La Société de Transport Public (STP) a inauguré jeudi un service inédit à Nouakchott : des bus à haut niveau de service (BHNS) circulant sur des axes réservés. Cette initiative phare du projet de mobilité Horizon 2026 vise à désengorger la capitale et offrir aux habitants un transport moderne, rapide et confortable.
Un bond technologique pour la mobilité urbaine
Ces bus orange et blancs – climatisés, spacieux et équipés d’écrans, de haut-parleurs et de rideaux – représentent une rupture avec les transports traditionnels. Leur atout majeur ? Des voies exclusives jalonnées de stations modernes et dotées de feux de circulation intelligents. Grâce à des capteurs, ces feux détectent l’approche des bus et leur accordent la priorité aux carrefours, garantissant rapidité et ponctualité.
Deux axes stratégiques opérationnels
Pour cette phase pilote, deux lignes structurantes sont lancées :
-Ponts de l’Amitié ↔ Tadamoune ;
-Entrée de Toujounine ↔ Polyclinique (via le pont de l’Amitié).
Ces tracés relient des pôles économiques et résidentiels clés, répondant aux besoins de milliers d’usagers quotidiens.
Tarification accessible et abonnements avantageux
Lors d’une démonstration aux médias, M. Mohamed Mahmoud Khlifa, responsable des transports dans la zone sud, a détaillé la politique tarifaire :
-Un trajet : 150 MRO ;
-Abonnement mensuel grand public : 6 800 MRO (accès illimité à toutes les lignes) ;
-Tarif étudiant : 5 000 MRO/mois.
"Ces bus résolvent la congestion tout en offrant sécurité et confort", a-t-il insisté, soulignant que les tickets sont vendus par des agents dédiés dans chaque station.
Supervisé par Mme Marième El Mouvid, Directrice Générale de la STP, ce lancement incarne l’ambition de Nouakchott de se doter d’infrastructures durables. "Le BHNS n’est pas un simple bus : c’est un système intégré qui réinvente l’expérience urbaine", a confié un technicien sur place.
Avec 25 bus déployés lors de cette première phase et des extensions prévues d’ici 2026, la STP marque un tournant dans sa lutte contre les embouteillages – fléau qui coûterait près de 30 milliards MRO annuels à l’économie nationale selon des études récentes.
Prochaines étapes : L’analyse des données de fréquentation et l’adaptation des fréquences en temps réel, promet la STP. Une lueur d’espoir pour les Nouakchottois épuisés par les transports chaotiques.