La communauté mauritanienne est au cœur d'une controverse en raison des mesures strictes imposées par les fonctionnaires de la police des frontières de l'aéroport Gando de Gran Canaria. Selon Mariem Aouffa, la consule générale de Mauritanie aux Canaries, et l'association d'affaires Hispáfrica Mauritanie, les autorités exigent désormais des preuves de propriété immobilière pour autoriser l'entrée sur l'île des mauritaniens titulaires de cartes de résidences, un critère qui soulève des inquiétudes quant au traitement des citoyens mauritaniens.
Mariem Aouffa a exprimé son mécontentement face à ce qu'elle qualifie d'"excès de zèle" de la part des fonctionnaires des frontières, qui conditionnent l'entrée sur l'île à la possession de biens immobiliers ou à possession d’obligations du trésor. Cette situation a également été dénoncée par le groupe de pression Hispáfrica Mauritanie, qui voit dans ces pratiques un risque de délocalisation des mauritaniens au profit de Dubaï, rappelant les conséquences déjà subies lors de crises précédentes.
Pour acquérir leur résidence, de nombreux Mauritaniens optent pour l'achat de propriétés immobilières à Las Palmas, avec des investissements d'au moins 500.000 euros. Cependant, depuis février, des cas ont été signalés où il est demandé aux résidents mauritaniens de fournir l'acte de propriété de leur bien immobilier, une exigence jugée irréaliste par Hispáfrica Mauritanie, qui souligne que ces documents sont généralement conservés dans les notariats ou les bureaux gérant ces affaires.
L'association rappelle que les visiteurs mauritaniens dépensent jusqu'à 60.000 euros par jour dans seulement dans la petite zones commerciales comprise entre Mesa y López et Las Arenas, s'interrogeant sur la différence de traitement entre les touristes européens et leurs homologues mauritaniens.
Sur les réseaux sociaux, Mariem Aouffa a signalé que les Mauritaniens enfreignant la législation espagnole risquent l'expulsion forcée depuis l'aéroport de Gran Canaria. Pour éviter ces situations, elle rappelle la nécessité d'une réservation d'hôtel confirmée, d'un billet de retour et de disposer d'au moins 1.000 euros.
Hispáfrica a exprimé sa gratitude envers Proexca, la Direction des Relations avec l'Afrique du gouvernement des Canaries, et l'ambassade d'Espagne en Mauritanie pour leurs efforts visant à résoudre cette situation préoccupante auprès du Ministère de l'Intérieur. La communauté mauritanienne et ses représentants attendent des actions concrètes pour assurer un traitement équitable et respectueux de leurs droits.