Le bureau d’étude SISTA a organisé la semaine du 18 septembre 2023 à Nouakchott son deuxième atelier de présentation des résultats de l’enquête d’opinion réalisée fin 2022 en collaboration avec Afrobarometer, cet évènement se déroulé avec la présence des experts en environnement et des institutions intéresser par le sujet. L'atelier avait comme objectif de présenter l’opinion des mauritaniens sur l’environnement et les changements climatiques, en particulier, l'intérêt des Mauritaniens sur ce thème et son impact sur les aspects économiques, sanitaires et sociaux du pays.
Monsieur Abdellahi Ahmed Vall, le directeur général du bureau, a remercié les participants dans son discours d'ouverture d'avoir accepté l'invitation du bureau, malgré la pluie et les difficultés de déplacement, en présentant les objectifs de l'enquête et en soulignant l'importance de cet atelier qui permettra d’échanger sur une thématique qui préoccupe le gouvernement et les quatre pays du sahel.
Selon les résultats de l'enquête menée par le bureau en collaboration avec Afrobarometer en Mauritanie, le thème du changement climatique ne suscite pas beaucoup d'attention de la part des citoyens. Seuls 32% ont entendu parler des changements climatiques. De plus, plus de la moitié de ceux qui sont familiers avec le sujet estiment que la lutte contre le changement climatique rend la vie en Mauritanie meilleure.
Cependant, la majorité des personnes interrogées (soit 68%) estiment que les citoyens ordinaires ne sont pas en mesure d'aider à lutter contre le changement climatique ensuite 61% disent que c'est la responsabilité du gouvernement de prendre des mesures immédiates pour atténuer ses effets, même si cela nécessite des coûts financiers importants.
D'autre part, la plupart des répondants s'attendent à ce que les pays développés et les fournisseurs de services commerciaux et industriels prennent davantage des mesures pour lutter contre les conséquences du changement climatique. La Mauritanie, en tant que pays, souffre des effets du changement climatique, qui sont déjà devenus une menace tangible pour son développement social et économique. Pour cette raison, le gouvernement adopte des politiques d'adaptation visant à réduire l'impact du changement climatique sur le pays.
Les chercheurs ont également abordé les effets négatifs de ce changement, résultant de facteurs, dont certains sont d'origine humaine, tels que les polluants émis par les véhicules de différents types, les émissions industrielles, et les grands générateurs, ainsi que l'absence d'assainissement adéquat dans le pays et déboisement continu d'arbres. De plus, ils ont souligné le manque d'éducation environnementale dans les écoles et par le biais des médias. Certains participants ont soulignés que d’après l’observatoire européen de qualité de l’air que Nouakchott est toujours classé dans la zone rouge, ce qui indique souvent un danger. Cependant des recommandations ont été formulés aux autorités compétentes qui pourraient contribuer à réduire la pollution causant des changements climatiques dans le pays".