La Dépêche - Mariam Daddah, la première des Premières Dames, celle avec laquelle la naissance du pays se confond, un peu, nous a quittés.
Celle que l’on peut considérer, à juste titre, Mère de la Nation, pour avoir pris part à toute sa genèse, va rejoindra au Paradis s’il plaît à Allah, Le Miséricordieux, son défunt mari et complice, Me Mokhtar Ould Daddah, décédé le 15 octobre 2003 à Paris.
Mariam Daddah, témoin privilégiée de la création de la Mauritanie, depuis qu’elle a foulé ses dunes en 1959, a été de tous les combats politiques de son défunt mari pour ériger «contre vents et marées» la Nation mauritanienne.
Au cœur de ce combat politique dont elle appuyé celui de l’émancipation des femmes, Mariam Daddah se confond à cette période où très peu de gens pariaient sur l’émergence du fond des dunes de sable le pays qui est aujourd’hui le nôtre.
Mariam, elle, a vu éclore, une à une, ses premières demeures sorties du néant. Comme son défunt mari, Mariam avait le rêve tout aussi tenace qu’ «ensembles, nous construisons la Nation Mauritanienne ».
Le seul slogan qui malgré le temps et les intempéries politiques a traversé les âges, de génération en génération. Nos condoléances vont à son entourage, à toute la Mauritanie qui y perd une militante historique invétérée.
Ina lilahi we ina ileyhi rajioun.