Le Calame - Les élèves des établissements scolaires partenaires du lycée français Théodore Monod de Nouakchott ont laissé éclater leur grosse colère contre l’augmentation exponentielle des tarifs pour passer le brevet et le bac français.
Des dizaines de ceux-là ont exprimé devant l’établissement français leur désapprobation face à ce qu’ils qualifient d’injuste, d’anormal et décidé de façon unilatérale, alors que l’année scolaire va entamer son deuxième trimestre.
Des renforts de policiers anti-émeutes se sont déployés autour de l’établissement vendredi, deuxième jour de protestation. Les jeunes contestataires ont été repoussés par ces unités lourdement armées.
Les tarifs du programme français en Mauritanie ont augmenté de façon exorbitante au fil des ans sans que cela ne suscite l’indignation avant ce jour. En 2016, ils s’élevaient à 220 euros.
Après l’établissement de la nouvelle grille tarifaire pour 2023, les parents d’élèves doivent débourser 600 euros pour le brevet(DNB), 700 euros pour les épreuves anticipées, et 800 euros pour le baccalauréat français, en plus du paiement en parallèle de la scolarité, onéreuse dans la plupart des établissements homologués.
Sous peine de ne pouvoir passer les examens, les candidats doivent s’acquitter des droits d’inscriptions en euros et non en ouguiyas – suscitant déjà la vive réprobation des élèves – au plus tard « avant la clôture des inscriptions officielles, le 8 Décembre 2022 », prévient la note d’information. « Faute de paiement, les inscriptions ne seront pas prises en compte ».