Trois semaines après la première pluie qui s’est abattue sur Nouakchott, c’est toujours l’expectative, la désolation et la déception totale dans le quartier de Dar Naïm, où certaines familles vivent encore le calvaire et sont toujours plongées dans l’eau, pour ne pas dire sous l’eau.
Si au niveau des grandes artères de ce triangle, avec le concours de l’armée nationale (Boutique Jumbo- virage 18- Semeete Ould Khetayra- Moughawama- virage Ould Badou), la situation est si l’on peut dire, revenue à la normale, il n’en est pas de même pour les riverains qui ont encore les pieds dans l’eau. Les rues attenantes sont ‘’habitées’’ par les eaux devenues verdâtres et propices aux maladies.
Une situation qui empêche plus d’un de dormir à cause de la puanteur, la prolifération des moustiques ajoutées à la chaleur ambiante. Avec les coupures intempestives d’électricité, c’est un autre supplice que les habitants subissent, encore et en silence.
De nombreuses familles se sont résolues à déménager fuyant leurs propres domiciles pour se réfugier ailleurs. Celles qui ont choisi de rester sont prises en otage par les eaux.
En cette période de vacances scolaires, les enfants n’ont plus d’espace salubre pour s’amuser, tant l’environnement est irrespirable et fétide. Les quelques rares aires de jeu que les jeunes footballeurs utilisaient pour s’adonner à leur sport favori, le football, sont ‘’squattés’’ par les eaux, également.
Les autorités administratives font pourtant le tour des concessions pour s’enquérir, apporter le réconfort et constater les dégâts, promettent de pallier à la situation. Mais vu l’ampleur des préjudices et la faiblesse des moyens utilisées, la douleur ne fait que s’éterniser.
Selon des informations, certaines personnes recensées dans les écoles qui servaient de point de rassemblement ont reçu des kits alimentaires et des sommes d’argent de la part des hautes autorités du pays, mais l’eau demeure toujours une équation pas facile à résoudre et hante le sommeil des populations laissées à elles-mêmes.
Ce geste symbolique ne fait qu’abréger les souffrances de ces sinistrés, mais n’apporte pas la solution idoine.
La population de Dar Naïm attend toujours le ‘’sauveur’’ qui tarde à venir !
Hachim