Le Calame - Loin de désespérer en dépit des lenteurs dans le traitement de leur affaire, les ex-employés de Pizzorno n’en démordent pas. Par le biais de leurs mandataires, ils réclament à la société 130 Millions de MRU* et comptent sur la diligence du président de la République pour recouvrer leurs droits.
Ils prient le chef de l’Etat, à travers une lettre qui lui ont adressé, de "rectifier cette injustice sociale orchestrée par son prédécesseur et sa suite (collaborateurs désaffectés de la bonne morale)".
Selon eux, ces derniers ont sacrifié leurs propres citoyens à travers le fameux protocole transactionnel signé le 29 janvier 2015 entre la société Dragui-Transport et l’Etat mauritanien représenté alors par le premier ministre, le ministre des finances, celui de l’urbanisme et le directeur de l’Agence de Développement urbain qui sont, dénoncent-ils, "les seuls responsables coupables désignés de notre malheur d’aujourd’hui qui ne cesse de nous ronger au quotidien".
Ils exigent que des investigations soient faites sur ce protocole sur lequel pèsent beaucoup de soupçons.
"Nous espérons que le Chef de l’Etat répondra à notre appel à l’heure où il cherche avec gratitude et bienveillance à solutionner l’ensemble des problèmes tels que les injustices socioprofessionnelles auxquelles sont confrontées les citoyens. Le nôtre demeure et restera la priorité des priorités (…) car touchant plus de 1200 âmes dont plus d’une cinquantaine ont été rappelés à Dieu et laissant derrière elles des orphelins, veufs et veuves péniblement affectés par la précarité d’une vie suffocante".
Ne baissant pas les bras, les mandataires font savoir au chef de l’Etat le triste sort de 1200 pères et mères de famille qui, avec "l’usure du temps cheminent tout droit en pente descendante sur la perte de leurs propres droits les plus légitimes".
En dépit des multiples correspondances qui lui ont été adressées, Dragui transport se mure dans un silence de cathédrale. Pourtant, rappellent les mandataires du collectif, Dragui s’était engagé par écrit sur nos lettres de licenciement : "notre service financier tiendra à votre disposition le solde de tout compte dont le règlement ne pourra intervenir qu’après négociation et recouvrement des sommes qui nous sommes dues par la CUN (Communauté Urbaine de Nouakchott)".
Puis après silence radio. "Cette société (s’est) toujours retranchée dans une totale ambiguïté".
"Notre pirogue a beau tanguer sur l’indifférence des uns et des autres, nous gardons espoir dans la patience malgré tout car un jour, elle atteindra l’autre rive où réside certes notre futur bonheur", espèrent-ils.
*indemnités de licenciement : 57 656089
Quatre mois d'arriérés de salaires :24 898980
-Dommages intérêts (préjudice de sept ans d’attente) : 47 215 041