Dans un courriel transmis par ses soins, en date du 1er décembre 2015, et dont « mauriweb.info » détient copie (voir facsimilé), l’ADG de la Snim se montre lui même très peu rassuré sur la situation de l’entreprise qu’il dirige depuis 5 ans et émet même des réserves sur sa compétitivité pour 2016.
Pour l’ADG de la Snim qui fait pourtant procès aux médias sur la réalité de l’entreprise, «l’année 2016 s’annonce plus difficile car les prix continuent à baisser, et se situent autour 20$/t FOB3». Pire encore, de ce constat, l’ADG assure qu’il y a « une absence totale de visibilité» reconnaissant en même temps que «nos ressources financières se réduisent ». L’ADG de la Snim qui criait pour qui voulait le croire les « performances » de la Snim reconnait enfin qu’ « il est fondamental, pour continuer à fonctionner, que nos charges de fonctionnement en 2016 soient revues à la baisse de manière substantielle».
Cette réalité d’une société qui se débat dans les difficultés liées à la mauvaise gouvernance et aux mauvais choix stratégiques conduit l’ADG de parler d’évoquer « une bataille de survie» pour l’entreprise. Ces mots probablement soigneusement choisi par l’ADG dans son courriel trahissent une société qui agonise ; sans autre issue que de se rabattre sur une austérité malgré les 5 dernières années ou la vente du fer a engrangé des sommes pharaoniques de l’ordre de 7 milliards Usd. Mais tout semble avoir été dilapidé dans une diversification des activités de l’entreprise qui ne dit pas son nom.
Plus que jamais, un plan social qui risquerait de mettre dans la rue des centaines de ses employés semble inexorable. A moins que la Snim ne compte encore sur l’argent « frais » réclamé à la presse dans la fuite en avant de son ADG pour noyer le poisson. Crime économique ? Mauvaise gestion ? Les mauritaniens ont le droit de savoir qu’est-il advenu du produit de la vente du fer pendant toutes les années écoulées avant la recession aujourd’hui reconnue par le premier responsable de l’entreprise.
JD