Les autorités marocaines ont inauguré jeudi à Dakhla, le Centre International de Recherches pour la Prévention des Enfants Soldat. Une inauguration que le royaume veut une réponse à l’enrôlement des enfants martyrs par le Front Polisario. Pour le Chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita: « l'embrigadement des enfants dans les camps de Tindouf alimente l’instabilité en Afrique du Nord et dans le Sahel ».
Le Centre a été inauguré par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita et le président directeur général dudit Centre, Abdelkader Filali.
Selon les autorités marocaines, le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats a pour objectif « de contribuer à la lutte contre le recrutement des enfants-soldats, à travers la diffusion des recherches qui seront réalisées par le Centre et leur distribution à large échelle » ; «à sensibiliser notamment sur le sort des enfants-soldats, les processus de leur embrigadement, ainsi que sur les causes sous-jacentes qui alimentent la persistance de ce fléau ».
Le Maroc pointe ‘l'embrigadement des enfants, forcé par le "polisario" et encouragé par l’Algérie, dans les camps de Tindouf’, comme source à « l’instabilité en Afrique du Nord et dans le Sahel » mettant l’accent « sur la corrélation entre l’absence de gestion des camps de Tindouf et le recrutement d'enfants-soldats, notant que le pays-hôte doit assumer la plénitude de sa responsabilité internationale imprescriptible, notamment au regard de la sécurité et de la protection des enfants vivant sur son territoire ».
Par ailleurs, le Maroc se veut « un acteur majeur du maintien et de la consolidation de la paix, rappelant que le Royaume participe depuis 1960 aux missions de maintien de la paix, sur tous les continents, d’autant plus qu’il est classé parmi les 11 premiers pays contributeurs en casques bleus dans le monde, avec 1702 casques bleus déployés en Afrique (MINUSCA, MONUSCO et UNMISS) ».
Pour le ministre marocain Bourita, le Maroc souhaite apporter sa pierre à l’édifice, en contribuant au débat par la formulation de propositions concrètes à la faveur du continuum sécurité-développement et la coordination des efforts de la communauté internationale, selon une approche plurielle, à la fois globale et locale, académique et politique, théorique et pratique, alliant lutte et prévention, a-t-il soutenu.
(avec médias)