Maroc-Espagne: L'Espagne soutient l'initiative d'autonomie au Sahara | Mauriweb

Maroc-Espagne: L'Espagne soutient l'initiative d'autonomie au Sahara

ven, 18/03/2022 - 22:48

« Le Royaume du Maroc apprécie hautement les positions positives et les engagements constructifs de l’Espagne au sujet de la question du Sahara Marocain, contenus dans le message adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI » par le président du gouvernement espagnol, indique-t-on par un communiqué de presse.

Cette évolution dans la perception des choses constitue un nouveau positionnement et particulièrement important du royaume d'Espagne, ancienne puissance colonisatrice et au cœur de cette affaire depuis son retrait et l’organisation par le royaume du Maroc de la célèbre « Marche Verte » en 1975. L’annonce faite par le président du gouvernement Pedro Sánchez à Sa Majesté le Roi Mohammed VI quant à la crédibilité de l’offre marocaine d’autonomie élargie des provinces Sahariennes est même un soutien sans précédent.

En effet, en raison de son rôle historique dans la genèse saharienne, l’actuelle position annoncée de l’Espagne est même un véritable revirement diplomatique sur la question. Il faut reconnaitre que le Royaume du Maroc, sous le leadership sage et éclairé du Souverain Marocain, récolte les fruits de ses positions diplomatiques et de son attachement à son intégrité territoriale. Un état d’esprit insufflé par le jeune monarque qui rappelait déjà dans son discours du 20.08.2021 que le Maroc « s’attache à fonder des relations solides, constructives et équilibrées, notamment avec les pays voisins. C’est cette même logique qui commande nos choix dans la relation que nous entretenons actuellement avec notre voisin l’Espagne ». Mais autant le Maroc se montrait coopératif dans ses relations bilatérales avec l’Espagne, autant il restait intransigeant sur ses propres intérêts. «Désormais, celles-ci devront reposer sur la confiance, la transparence, la considération mutuelle et le respect des engagements." indiquait le roi Mohammed VI. La nouvelle position de l’Espagne est un chagement notable soulignant que "l'Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend" et s’est engagé, selon la présidence du gouvernement espagnol, à respecter "la souveraineté et l’intégrité territoriale" du Maroc. L’Espagne rejoint une cascade de reconnaissances matérialisées par l’ouverture de plus d’une vingtaine de représentations diplomatiques et consulaires dans les régions des provinces sahariennes. Une position à laquelle avaient souscrit les Etats-Unis d’Amérique en reconnaissant la souveraineté marocaine sur le territoire.  "Nous apprécions de voir croître et s’amplifier le soutien concret dont jouit notre Cause juste. A cet égard, la décision souveraine des Etats-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara constitue un sujet de fierté pour Nous. Elle est le corollaire naturel de l’appui constant des administrations américaines antérieures et l’illustration de leur apport constructif au processus de règlement de la question du Sahara » avait rappelé SM Mohammed VI dans un discours récent soulignant le « le caractère irréversible du processus politique en marche».

L’Espagne ne s’y trompe donc plus et marque sa position de la manière la plus claire politiquement et la plus avancée sur l’ensemble des pays européens. Mais apparemment l’évolution en faveur de l’initiative marocaine se propage sur le vieux Continent où le Président allemand avait, dans un message adressé au Souverain marocain, affirmait aussi que son pays “considère le plan marocain d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour parvenir à un accord” à ce différend.

La moisson diplomatique récoltée par le royaume dans ses efforts d’explication à l’adhésion à son initiative de paix contrarie, on peut le comprendre, les détracteurs du royaume dont notamment l’Algérie et le Polisario qui avaient misé sur une détérioration de ses relations avec l’Europe à leur profit. Il n’en fut rien.

CMFD