Politique : La tentative de moralisation de l’Administration s’étendra-t-elle à l’UPR ? | Mauriweb

Politique : La tentative de moralisation de l’Administration s’étendra-t-elle à l’UPR ?

mer, 23/02/2022 - 09:40

Le BE de l’Union Pour la République (UPR) est en conclave depuis quelques jours en prévision de la tenue du conseil national du parti le 25 février prochain. Et pour s’arrimer à l’opération « mains propres » engagée par le Chef de l’Etat contre la dilapidation des ressources nationales, le parti devrait prendre ses distances de son élite incriminée et transformer cette rencontre en congrès extraordinaire.

Bras armé du gouvernement, l’UPR, parti locomotive de la Majorité présidentielle, continue de se débattre dans des difficultés inhérentes au choix de son élite. Mais aujourd’hui et alors que peu de citoyens accordent encore du crédit à la politique en général, l’heure est grave et l’UPR qui devrait se focaliser sur les prochaines élections n’a plus une grande marge de manœuvre. Le parti est d’ailleurs contraint dans cette nouvelle dynamique d’assainissement de gestion de tourner la page du clientélisme en vigueur. Car comment expliquer que des responsables véreux sanctionnés par le gouvernement (ou du moins écartés par lui) pour détournement ou mauvaise gestion de deniers publics continuent, au vu et au su de tous, à jouer les premiers rôles au parti? Ce dernier peut-il encore servir à recycler ces hommes pour les proposer à d’autres postes administratifs?

Eclaboussé par la mauvaise gouvernance de son élite

Les rumeurs vont donc bon train avec la réunion marathon du Bureau Exécutif du parti. Comme le gouvernement, l’UPR, censé être la rampe de lancement de plusieurs responsables épinglés pour leur gestion des affaires publiques, n’aurait pas d’autre choix que procéder à une mue profonde pour s’inscrire dans la logique de transparence qu’on accorde au président Ghazouani dans la lutte contre la mauvaise gestion et le détournement des deniers publics. Le président en a donné des exemples avec l’éviction de plusieurs responsables coté UPR mouillés dans des affaires scabreuses et la mise sous coupole de la présidence des limiers du contrôle de gestion publique. Dans cette perspective, il va sans dire que le parti devrait aussi faire peau neuve en s’éloignant des personnes citées dans l’enquête de la CEP ou qui notoirement sont connus pour avoir participer directement à agenouiller l’économie du pays durant la dernière décennie. Certains d’entre eux continuent, en effet, d’occuper des postes clés au sein du BE du parti.

JD

(Nous y reviendrons)