Mauritanie : A la croisée des chemins | Mauriweb

Mauritanie : A la croisée des chemins

lun, 18/01/2016 - 09:53

Un pays c'est comme un tableau de bord d'un véhicule on ne diagnostique pas un pays a travers les actions ponctuelles d'un gouvernement, ou celui d'un  Président du moment; on le décrypte grâce aux indicateurs, et aux paramètres d’appréciations visibles sur le terrain; en amont et en aval de la prestation politico-financière dont jouit le citoyen Lambda.
En Mauritanie ce constat actuel est obligé de passer par la récession catastrophique des  matières premières et plus précisément des mines dans le monde entier, et ses effets collatéraux  pervers,sur notre économie nationale, qui n'a pas prie les dispositions nécessaires pour parer a cette période de vache maigre.! au temps ou l'argent couler a flots.
Quand aux secteurs de la pêche, qui est en 'flotte' dominé par la convention avec les chinois, dont en résulte un effet d'une force centrifuge, qui en éloigne les partenaires traditionnels crédibles, comme l'Union Européenne. Le secteur rural est dominé par les politiques contre-productive, et les contentieux dominicaux et fonciers, en plus de la délocalisation des propriétés. Le secteur Bancaire a perdu toutes crédibilités, notamment celle relative aux chèques et aux crédits,devenant des petites affaires familiales et par la même des machines à sou pour glaner les devises a tout prix, et au détriment de ce qui en reste de la République.
Quand au paysage politique il est caractérisé par une contestation permanente de la légalité et de la légitimité du régime en place; par une opposition qui elle a aussi a perdu sa légitimité, pour avoir soutenu l'actuel pouvoir lors de sa naissance dans les conditions que l'ont connait tous, et qui ont mis en péril  la démocratie en 2008.ce même paysage politique est assombri, par la montée fulgurante de l'intégrisme confessionnel et identitaire de tout bord et de toutes sortes, dont  les plus dangereux sont a la fois les courants jihadistes,
L'IRA et les FLAM. le danger dans ce sens et d'autant plus perceptible que nos média notamment audio-visuels servent de support aux discours de ces entités sectaires. a cela s'ajoute l’ambivalence triangulaire au sein même du noyau dure de proximité du système en place, d'un coté Le Président et son entourage immédiat, d'un autre coté les Officiers supérieurs impliqués dans le jeux politique par civiles interposés et de l'autre coté les tendances des deux premiers Ministre; l'actuel et l'ancien.
Quand a la Sécurité malgré sa sensibilité du moment, car elle a été le cheval de bataille du Président Aziz et le critère a partir duquel toutes ses stratégies et appréciations ont été élaborés, cette dernière est menacée elle même comble de l'ironie, par la délinquance des structures qui lui sont dévolus, pour preuve il suffit de voir le taux de criminalité et les caractères odieux de ces crimes, pour s'en convaincre ajoutés a cela certains faits divers grotesques dont l'évasion du Jihadiste Saleck Ould Cheikh, qui n'aurait  été possible sans la bénédiction voire la complicité et le soutien du personnel pénitencier. aux dernières nouvelles cette supposition est entrain de se vérifier, par la mise en examen et l'affectation de certains éléments de la garde nationale.
A ce tableau sombre et très préoccupant ont ne peut qu'ajouté que  que notre secteur social a perdu sa vocation de solidarité d'antan, à cause d'un chômage sans précédent qui bat son plein ,en plus de ses effets pervers sur notre société traditionnelle ; à travers la baisse du pouvoir d'achats sous lequel ,les frêles épaule  du bon vieux Mauritanien croulent sous le poids de la cherté de la vie et de la perte des repères sociaux et des outils de productions. Quand au "Dialogue" dont ont vante les vertus auxquels on prête des équations miraculeuses de sortie de crise, à  travers la solution magique de l'ensemble des problèmes du pays ce n'est qu'un grotesque subterfuge qui consiste à permettre aux inutiles de ce pays de rester éternellement utiles alors que La Mauritanie se portera mieux sans eux...!!.
Ce climat sombre et sans horizons rassurants nous mène plus que jamais depuis 55 ans à une croisée de chemins..qui fait que le Président Aziz a besoin de son courage légendaire en plus de sa bonne étoile, pour une lecture objective de tous ses indicateurs "lumineux" en rouge de surcroit pour mieux comprendre que la perte des atouts dont il disposait en 2005 et 2009,est due, non pas a ses intentions, ni a la manière dont il a géré ce pays en entier, mais plutôt à des choix souvent contestables des hommes, aussi bien dans le gouvernement que dans les différents segments de l’Administration, des structures d’appui politique...d'hommes d'affaires, d'officiers à la retraite... Tout ce beau monde constitue en grande partie un boulet, un poids morts inutile pour son action touts azimuts de sortie de crise et non une source d'inspiration voire de propulsion pour lui et son programme. 
La formule de l"homme qu'il faut a la place qu'il faut est plus que jamais d'actualité plus que le pseudo-dialogue en cour.!!
A Bon entendeur Salut.
Mohamed Souleymane Mahah