Adrar-Info - Le député du parti Tawasoul, Soufi Ould Cheibani, a accusé le ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud Ould Beya, d’intervenir dans le dossier de Ould Chahlawi, renvoyé en prison il y a quelques jours ,après avoir été accusé de pratiquer l’esclavage, dans la ville d’Ain Farba, dans l’est de la Mauritanie.
Le député a déclaré que le ministre de la Justice a assuré aux députés qui avaient soulevé la question d’Ould Chahlawi au Parlement et exigé son incarcération, qu’ »ils verront le même jour satisfaction à ce qu’ils ont demandé concernant ce dossier! »
Il a ajouté qu’après la déclaration dudit ministre de la Justice, le suspect, Ould Chahlawi, s’est avéré être emprisonné par une décision ou par ordre du ministre en premier lieu.
Le député s’est demandé : Par quelle logique est-il acceptable pour le ministre de la Justice de s’engager publiquement et devant la chambre législative à imposer une peine à un accusé ? Est-ce même parmi ses prérogatives de rechercher ce qui plait à certains, dans les affaires portées devant les tribunaux ?
Il a dit que le gouvernement doit « corriger ce manquement qu’a provoqué la déclaration du ministre de la Justice en termes de préjudice au prestige de la justice et les dommages qu’elle a causés à la réputation de cet organe, dont chacun attend qu’il s’acquitte de sa mission principale : la justice pour tous… ».
Le député a averti que la position du ministre de la Justice sur cette question « renforce l’argument de la famille du suspect selon lequel il est emprisonné pour satisfaire certaines personnes qui ont certains liens avec des cercles du système et que l’autorité est devenue partie prenante au dossier. Une question très dégradante pour la justice et les droits des individus.
Source : https://mourassiloun.com/node/21057
Traduit par Adrar.info