Le Calame - La Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Nouakchott a suivi la décision du pôle des juges d’instruction anti-corruption en confirmant le rejet de la demande de libération provisoire introduite par le collectif des avocats de la défense de Mohamed Abdel Aziz, ancien chef de l’Etat (2008/2019).
Cette décision est l’épilogue d’une bataille de plus de 2 mois. Après plusieurs mois de contrôle judiciaire, l’ex-président de la République a été placé en détention provisoire dans les locaux de l’Ecole Nationale de Police, notamment une villa érigée en maison d’arrêt par arrêté du ministre de la justice «pour non respect des mesures prescrites par les juges».
Mohamed Abdel Aziz est poursuivi pour plusieurs infractions liées à sa décennie de gouvernance «corruption, dilapidation de biens publics, enrichissement illicite….» sur la base d’un rapport établi par une commission d’Enquête Parlementaire (CEP) transmis à la justice en 2020.
Un dossier dont le fond porte sur l’attribution de 109 marchés publics dans les domaines de l’énergie, des infrastructures, la gestion du Fonds National de Revenus des Hydrocarbures (FNRH), de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et d’autres entreprises publiques (SONIMEX et ENER), le foncier à Nouakchott.
Le collectif des avocats de la défense dénonce un dossier politique dont l’enjeu est lié au contrôle de l’Union Pour la République (UPR/principal de la majorité).
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