Alakhabr - Diop Amadou Tidiane, président du parti centriste mauritanien, Front Républicain pour l'Unité et la Démocratie (FRUD - Opposition), a déclaré, samedi dernier, que son parti ne participera pas dans un dialogue qui ne traite pas la question du Passif humanitaire laquelle renvoie aux violations massives des droits humains, dont étaient victime les noirs mauritaniens dans les années 80, 90.
« Un document est paru - il y a quelque temps - dans lequel il est indiqué les thématiques qui seront abordées dans le cadre du dialogue. Il y est clairement indiqué la question de l’esclavage, qui est un fait avéré. Mais nullement il n’a été mentionné la question du Passif humanitaire que j’ai toujours qualifiée de génocide », a indiqué Diop Amadou Tidiane qui était en conférence de presse à Nouakchott.
« Il n’est pas possible d’aller à un dialogue national, honnête et sincère susceptible de produire un impact sur la vie des populations sans vouloir traiter cette question du Passif humanitaire », a-t-il dit.
Le FRUD réclame, à ce propos, l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 qui protègerait les auteurs desdites violations, selon son président qui a ajouté : « On ne peut pas commettre un crime de sang et resté protégé par une loi ».
« Le dialogue n’est pas une question politique, a conclu le président du FRUD. C’est un préalable à la construction de l’unité nationale. Aujourd’hui, on peut dire, sans tabou, qu’il n’y a pas d’unité nationale en Mauritanie. Il y a, plutôt, deux communautés qui vivent l’une à côté de l’autre, et non l’une avec l’autre ».