Mauritanie : la BAD accorde un don de 2,1 millions $ au Programme de financement des risques de catastrophe | Mauriweb

Mauritanie : la BAD accorde un don de 2,1 millions $ au Programme de financement des risques de catastrophe

sam, 19/09/2020 - 17:48

 Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé mercredi l’octroi d’un don de 2,1 millions de dollars américains, destiné à renforcer la résilience de la Mauritanie face aux chocs climatiques et à l’insécurité alimentaire.

Ce don du Fonds africain de développement servira à apporter une assistance technique et institutionnelle permettant de renforcer sa capacité à évaluer les risques liés au changement climatique.

La Banque accorde cette aide financière dans le cadre de son programme de financement des risques de catastrophe en Afrique (ADRiFi) afin de permettre à la Mauritanie de souscrire une police d’assurance indexée sur le risque de sécheresse. Cette assurance devrait protéger l’économie mauritanienne des chocs liés à la sécheresse au moment où le pays est également confronté à la pandémie de Covid‑19.

« L’ADRiFi Mauritanie fournira de manière opportune des services efficaces de premier secours aux bénéficiaires ciblés des communautés touchées par les catastrophes. Il renforcera la résilience aux catastrophes liées à la sécheresse en Mauritanie », se réjouit Atsuko Toda, directrice du Groupe de la Banque pour le Financement agricole et développement rural.

La Mauritanie, un pays saharo-sahélien, connaît des pluies irrégulières et des sécheresses répétées qui ont des répercussions profondes sur la production alimentaire et les revenus. En 2017, 28 % de la population totale se trouvait en situation d’insécurité alimentaire.

Le projet comprend trois volets : le développement de solutions de gestion des risques liés au changement climatique ; l’aide à l’accès aux mécanismes de transfert des risques de catastrophe ; et la gestion et la coordination des programmes.

La mise en place des solutions de gestion des risques climatiques se fera de deux manières : par le renforcement des capacités nationales pour mieux appréhender le risque de sécheresse et mettre en œuvre des plans d’urgence, d’une part ; et par le recueil de données agro-climatiques plus précises utilisables pour l’ajustement de la police d’assurance indexée, d’autre part. Le personnel technique et les décideurs bénéficieront d’un renforcement de capacités utiles à la réalisation d’une modélisation plus efficace des risques de catastrophe liés à la sécheresse en Mauritanie.

Dans le cadre du second volet, l’ADRiFi financera le paiement de 50 % de la prime de la police d’assurance pour les années 2020 et 2021 et aidera à la mobilisation de ressources en vue de mettre en place un dispositif de réponse à la crise alimentaire.

Le dernier volet concerne la coordination globale et le suivi des activités qui seront effectués par la Commission de la sécurité alimentaire (CSA) du pays.

La police d’assurance sur les risques de la Mauritanie sera détenue par l’African Risk Capacity Agency, partenaire de la Banque dans le cadre du programme ADRiFi.

Outre l’apport d’une assistance aux pays d’Afrique dans le paiement de leurs primes de risque, l’ADRIFI améliore la gestion des risques de catastrophe naturelle en renforçant les capacités nationales. Madagascar, le Zimbabwe et la Gambie disposent de programmes mis en place dans ce cadre.

L’ARC a été créée en 2012 sous la forme d’une institution spécialisée de l’Union africaine pour aider les États membres à améliorer leur capacité à mieux planifier, préparer et répondre aux catastrophes d’origine climatique. ARC Ltd. est une mutuelle d’assurance fournissant des prestations de transfert de risques aux États membres par le biais d’une mutualisation des risques et d’un accès aux marchés de la réassurance ; elle est détenue par les États membres dotés de polices d’assurance actives, ainsi que par la Banque de développement KfW, une banque du secteur public allemand, et le ministère britannique du Développement international (DfiD), en tant qu’apporteurs de capitaux.

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