RFI Afrique - Une dizaine de responsables dont le secrétaire de l’aile politique du mouvement abolitionniste IRA (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste) a démissionné du parti.
Ils désapprouvent le rapprochement avec le pouvoir initiée par le leader du mouvement, Biram Dah Abeid, depuis l’arrivée au pouvoir du président Ghazouani. Les dissidents ont annoncé, mardi 16 février lors d’une conférence de presse, leur intention de créer un mouvement politique.
Les démissionnaires de l’IRA désapprouvent le rapprochement avec le pouvoir initiée par le leader du mouvement Biram Dah Abeid depuis l’arrivée au pouvoir du président Ghazouani.
Balla Touré est resté plus de dix ans secrétaire général du parti de la Refondation pour une action globale, l’aile politique du mouvement abolitionniste IRA. Il énumère les raisons de la crise actuelle : « Nous avons toujours été debout pour combattre les violations des droits humains. Aujourd’hui, nous voyons que cela reprend : les étudiants sont bastonnés, à Tiwilit, les populations qui s’opposent au dépôt des ordures sous leur nez sont bastonnés, des femmes trainées à terre, les expropriations foncières continuent, les personnes reconnues de pratique esclavagiste continuent à bénéficier de l’impunité. »
Face à ce constat, Balla Touré propose une voie alternative pour continuer de mener le combat contre les violations des droits de l’homme : « Face à ce régime, il faut s’opposer, il faut faire une contreproposition au lieu de l’applaudir, au lieu de juger qu’il est sur le bon chemin. »
Le leader du mouvement Biram Dah Abeid a qualifié à la sortie de la conférence de presse les agissements de ses anciens compagnons de lutte de non-événement.
Avec notre correspondant à Nouakchott,
Salem Mejbour