AMI - Le ministre du Pétrole, de l'Énergie et des Mines, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh, a participé, jeudi matin, par visioconférence, au symposium ministériel entre le Royaume-Uni et l'Afrique sur les énergies renouvelables.
Le symposium, organisé par la commissaire commerciale de Sa Majesté pour l'Afrique, Emma Wade-Smith, vise à discuter de la manière dont les pays africains peuvent exploiter les financements, les investissements, la technologie et les subventions disponibles au Royaume-Uni, en particulier les capacités du secteur privé, le conseil et le transfert de déchets dans les réseaux d'énergie et d'électricité.
Il s’agit donc de l’étude de cas de projets portant sur l'expérience et les innovations du Royaume-Uni en matière de sources d'énergie renouvelable.
A cette occasion, le ministre a souligné que le symposium permet de partager la vision de son ministère sur le secteur de l'énergie et comment les sources d'énergie peuvent être une formidable opportunité pour la nation, notant que l'énergie est un élément clé du développement durable car elle est considérée comme une priorité pour la Mauritanie, dont la stratégie énergétique est basée sur l'amélioration de l'accès de la population à des sources d'énergie propres et durables, surtout dans les zones rurales où l'accès à l'électricité reste faible.
Il a évoqué la réduction du coût de l'énergie, les partenariats indispensables et l'industrie qui en est le promoteur (l'exploitation minière est l'un des secteurs les plus importants de l'économie nationale et une énergie abordable améliorera la compétitivité de nos projets miniers), l'augmentation de la capacité de production des ressources locales, en particulier l'hydroélectricité et l'énergie produite à partir du gaz naturel, l'amélioration de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, ou bouquet énergétique.
Le ministre a souligné la nécessité de préserver au moins 60% à compter de 2025, de développer le réseau de transport et la connectivité avec les pays voisins, et mettre en œuvre des solutions de décentralisation dans les zones rurales reculées.
Il a déclaré qu'en termes de ressources, nous avons une position très forte qui nous donne un grand réconfort sur la possibilité d'atteindre nos objectifs stratégiques, tels que des stations éoliennes de qualité internationale sur terre et sur mer, l'abondance de la lumière du soleil et des gisements de gaz avec des stocks importants, d’importants champs de gaz : grande tortue Ameyim, Bir Allah, avec la poursuite des découvertes par de grandes entreprises internationales telles que British Petroleum Exxon, Total et Shell.
Le ministre a ajouté: "Nous pensons que le grand champ Grande Tortue Ahmeyim (GTA) et d'autres développements dans le domaine du gaz changeront les règles du jeu en fournissant une énergie plus propre à des prix inférieurs dans un horizon de temps raisonnable."
Il a souligné que pour atteindre ces objectifs, nous travaillons à l'élaboration d'un plan stratégique qui prend en compte la croissance économique durable, la réduction de la pauvreté et des inégalités, y compris l'inégalité entre les sexes et l'emploi des jeunes, d'importants investissements publics ont été réalisés ces dernières années qui nous permettent d'atteindre environ 50% des la part des énergies renouvelables dans la production nationale pour maintenir à 60% de la part des énergies renouvelables et dans les zones rurales où l'accès à l'électricité est encore très faible et où la demande est insuffisante pour atteindre la viabilité économique des projets énergétiques.
Il a précisé que, dans ce contexte, des travaux seront menés pour trouver des solutions adaptées pouvant fonctionner dans de telles conditions : la centrale solaire thermique hybride avec la construction du partenariat entre les secteurs public et privé, RIMDIR, financé par l'Agence Française de Développement (AFD), MINIGRID, la deuxième phase des villages isolés avec l'aide du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Le ministre a indiqué la nécessité de redoubler d'efforts en matière d'infrastructure, les investissements publics étant principalement axés sur les capacités de production d'énergie. Au cours des deux dernières années, la Mauritanie a lancé plusieurs projets de transport d'électricité à haute tension, dont quatre lignes à haute tension reliant le principal centre de production de Nouakchott à diverses zones minières et agricoles, le renforcement du réseau de l'Organisation de Mise en Valeur (OMVS) du Fleuve Sénégal interconnecté sur 3000 environ km, des lignes de moyenne tension reliant entreprises et industries.
Il a souligné que le ministère se focalisera dans les années à venir sur le développement de capacités plus productives de gaz et d'énergies renouvelables pour adopter les technologies les plus efficaces (circuit central et turbines à gaz pour fournir une énergie propre et développer davantage de systèmes d'interconnexion qui nous permettront de connecter la plupart des centres urbains au réseau et de se connecter aux réseaux des pays voisins ; concevoir et développer des solutions énergétiques adaptées aux zones rurales, en utilisant les énergies renouvelables et les technologies les plus appropriées, adopter l'organisation institutionnelle la plus appropriée pour gérer le secteur et faire les réformes nécessaires pour pousser ces développements à faire avancer la coopération régionale dans la région du Maghreb, le groupe des 5 pays du Sahel...
Il a précisé qu'il existe de nombreux domaines de partenariat et de coopération avec le gouvernement britannique et le secteur privé qui peuvent aider à atteindre les objectifs escomptés, en permettant aux entreprises britanniques de fournir des opportunités d'emploi dans le secteur pétrolier et gazier en Mauritanie, soulignant les effets dévastateurs de la pandémie de coronavirus sur le secteur de l'énergie.
La réunion s'est déroulée en présence du secrétaire général du Ministère, M. Tall Othman, et du conseiller technique en charge des hydrocarbures, M. Lehbib Khrombelly.