Beaucoup d’argent, 6 milliards, dit-on, ont été dépensés pour la construction par une entreprise marocaine du barrage de Legreinate, 18 km au sud d’Atar, dans l’Adrar. Mais force est de constater aujourd’hui que cet investissement contitue un coup d’épée dans l’eau. En effet, l'eau accumulée ne fait pas front à la digue qui tient la largeur du canyon. Sa déperdition fait penser à des failles techniques dans la conception et la mise en place de l'ouvrage.
L'arrivée d'eau est tangente alors que le réservoir d'eau cumulée est décalé à la digue. L'eau venue des affluents serpente sur une longueur de 3 km en pure perte (voir photo) dans une région où cette denrée est déjà si rare. La digue n'est-elle donc qu'un ouvrage érigé pour réduire à néant les terres situées en amont?
Conséquences, les affluents venus des drains millénaires n’arrosent plus Ouad seguellil, ni Ain ehl Taya, encore moins Ouad Lebyadh ou Yaghref.
Aujourd'hui, la misère, la soif, la déperdition sont le lot de ces terres presque abandonnées en totalité. Qui en répondra?