Une délégation officielle conduite par le porte-parole du gouvernement Seyedna Ali Ould Mohamed Khouna s’est rendue, pour la première fois ce mardi soir, au siège du militant antiesclavagiste Biram Dah Abeid.
Biram Dah Abeid n’est pas seulement un homme politique. Il est aussi un activiste en matière de défense des droits humains. Il a été emprisonné plusieurs fois pour son combat contre le racisme et l’esclavage, et est arrivé deux fois deuxième à l’issue d’une élection présidentielle, en 2013 et 2019. Aujourd’hui, il privilégie la voie du dialogue avec le pouvoir pour résoudre les problèmes des marginalisés du pays.
« Il faut qu’on démontre que nous avons la capacité et la maturité de pouvoir aborder toutes les questions, a-t-il déclaré. Les questions de cohabitation, les questions de droits de l’homme, les questions qui relèvent du social, de l’économique… Toutes les questions qui se posent aux Mauritaniens, et pour lesquelles nous nous sommes engagés, nous nous sommes battus, nous nous sommes sacrifiés. Il est temps de discuter, de s’asseoir à table pour résoudre ces problèmes. »
Une main tendue acceptée par le gouvernement
Dans le camp du pouvoir, on accepte la main tendue de Biram Dah Abeid, qualifié de « frère » par le chef du parti de la majorité et porte-parole du gouvernement Seyedna Ali Ould Mohamed Khouna.
« Nous sommes venus ici répondre à l’invitation du frère Biram Dah Abeid. C’est l’amorce de la normalisation des rapports entre l’opposition et la majorité. Nous avons attentivement écouté tous les problèmes qu’il pose. Il a dit qu’une commission sera désignée pour produire un document où seront énumérer les doléances posées. Nous prenons l’engagement de répondre dans les délais. »
Les trois autres candidats de l’opposition sont en concertation pour affiner leur position par rapport à la nouvelle dynamique de dialogue initiée par Biram Dah Abeid
Rfi