L’accaparement des mers ruine les droits de millions de personnes tributaires de la pêche artisanale dans le monde. « Alimentée par le capital et son désir de profit, la vague mondiale actuelle d’appropriation ciblant les pêches et les ressources halieutiques se déroule dans le même contexte que l’accaparement mondial des terres », dénonce le Forum mondial des pêcheurs artisanaux (WFFP), dans un rapport qui vient de sortir (1).
Ce rapport complet illustre, en 56 pages, les multiples formes d’accaparement des mers, privant les pêcheurs artisans d’accès à la ressource et à sa régulation, au profit d’acteurs économiques plus forts. De nombreux exemples permettent de réaliser les mécanismes à l’œuvre. Et l’accélération du phénomène : « Il entame une phase radicalement nouvelle et accrue avec l’émergence du Partenariat mondial pour les océans en 2012, visant à la privatisation des régimes de droits de propriété sur les ressources halieutiques et la mise en œuvre de structures de conservation axées sur le marché. »
(1) En commun avec le programme justice agraire du Transnational institute (TNI) qui s’érige déjà contre l’accaparement des terres et de l’eau ; le Masifundise Development Trust, organisation en appui aux communautés de pêcheurs ; et Afrika Kontakt (défense des droits des peuples autochtones en Afrique).
lemarin.ouest-france.fr