Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles, Salifou OUEDRAOGO, a présidé la 54e session du Conseil des ministres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), le mercredi 13 mars 2019 à N’Djamena au Tchad. Le ministre coordonnateur du CILSS a présenté à ses homologues le plan d’actions de la présidence en exercice du CILSS exercée par le Burkina Faso.
Au lendemain de l’ouverture du Salon africain de l’agriculture (SAFAGRI) à N’Djamena au Tchad, les ministres de tutelle du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont tenu leur réunion statutaire, le mercredi 13 mars 2019. Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles du Burkina Faso, Salifou OUEDRAOGO, par ailleurs ministre coordonnateur du CILSS, a reconnu l’impact des actions de l’institution sur la vie socio-économique de ses Etats membres, perceptible dans plusieurs secteurs à travers la formation, la production de l’information et l’élaboration d’outils d’analyse pour le diagnostic, l’alerte précoce, le suivi agro-pastoral, le bilan alimentaire, les prévisions agro-météorologiques. Il a salué les résultats réalisés en 2018 par la mise en œuvre des programmes engagés dans le domaine de la sécurité alimentaire, de la gestion durable des terres, de l’adaptation au changement climatique ainsi que de la maitrise de l’eau à des fins agricoles, conformément à son programme de travail 2015-2019. «Mais pour la pérennisation de tous les acquis engrangés, il est urgent et impératif d’œuvrer en faveur d’un financement durable du CILSS dont le budget est, à plus de 90%, fourni par les partenaires techniques et financiers (PTF)», a soutenu le ministre Salifou OUEDRAOGO. Le chef de file des PTF, le diplomate américain Richard BELL, a aussi souligné cette situation inadmissible, invitant les participants à la rencontre à s’y pencher.
Le financement de l’institution s’intègre dans le vaste schéma de sa réforme nécessaire à la mobilisation de son expérience quarantenaire à l’effet «d’opérer des changements» et «de stimuler les politiques nationales et régionales de transformation des chaînes de valeur agricoles en Afrique», comme l’a souhaité la ministre tchadienne de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles, Mme Lydie BEASSEMDA.
Le Burkina Faso entend contribuer fortement au renouveau du CILSS grâce au plan d’actions de sa présidence en exercice assurée par le Chef de l’Etat, Roch Marc Christian KABORE. M. Salifou OUEDRAOGO, en sa qualité de ministre coordonnateur, a exposé à ses homologues les éléments constitutifs de l’intention stratégique de son pays pour l’organisation communautaire. Il s’agit de la transformation de l’institution en un véritable outil au service des Etats membres, du suivi régulier de ses activités, de la dynamisation des secrétariats permanents des comités nationaux du CILSS, du renforcement de la communication sur les actions du CILSS au niveau ministériel, entre autres. Les membres du Conseil des ministres ont apprécié positivement les actions programmées et demandé d’inscrire dans ces dispositions l’institutionnalisation du SAFAGRI.
Le Conseil des ministres a adopté le rapport du Secrétaire exécutif du CILSS et le compte rendu de la réunion du Comité régional de programmation et de suivi. Les ministres ont recommandé « la poursuite des efforts de sensibilisation pour l’amélioration des contributions des Etats membres ». Ils ont aussi « décidé de la prolongation du mandat du Secrétaire exécutif, Dr. Djimé ADOUM, jusqu’aux prochaines instances en mars 2020 en vue de conduire à terme la réforme engagée ».
Les réunions statutaires du CILSS auront lieu en mars 2020 au Bénin.
Roger SANKARA
DCPM/MAAH (http://news.aouaga.com/h/122827.html)