Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) ont appris avec consternation la disparition, au large des côtes espagnoles, de migrants dont tout semble indiquer qu’ils sont originaires du Guidimakha.
Nous tenons tout d’abord à exprimer aux familles et proches des compatriotes disparus nos condoléances attristées.
A ce stade, malgré des informations concordantes, les autorités de notre pays n’ont toujours pas fourni à nos concitoyens des informations dignes de ce nom au sujet de cette tragédie qui affecteau plus haut point la communauté nationale.
Il nous déplaît particulièrement, en ces circonstances, de nous associer à une polémique. Dans le même temps, nous ne pouvons décemment garder le silence face aux développements regrettables consécutifs à la diffusionde l’information.
Les réseaux sociaux ont été les premiers à diffuser les faits. Il convient de saluer à cet égard le dévouement des compatriotes qui y ont contribué. Il appartenait aux autorités mauritaniennes de faire tout leur possible pour s’enquérir auprès des autorités espagnoles de ce qui s’est réellement passé. Au lieu de cela, elles se sont fourvoyées en démentis inexplicables frisant le déni, et se sont acharnées contre des personnes dont le seul tort est d’avoir entrepris un vrai travail de collecte d’informations. Les tentatives de disqualifier ces concitoyens en usant du sempiternel procès en dénigrement du pays et d’altération de son image, comme si tels étaient les sujets, sont pour le moins en deçà des enjeux humains qui auraient dû être la priorité. Dans cette affaire, le manquement des autorités mauritaniennes est une fois de plus inqualifiable. A ce jour, elles ne semblent toujours pas avoir pris la mesure du drame. Leur désintérêt manifeste pour celui-ci, doublé d’une polémique aussi épouvantable que déplacée, a eu pour effet regrettable de lui imprimer une tournure raciale qui, en l’espèce, aurait dûêtre hors de propos. Faut-il préciser que la cinquantaine de victimes du drame sont toutes négro-africaines ?
Nous sommes, pour notre part, persuadés et nous en réjouissons, qu’une écrasante majorité de nos compatriotes ont été profondément attristés par ce drame quelle que soit leur appartenance ethnique et raciale.
Il est des circonstances où l’unité nationale s’impose par-dessus tout. Il est dommageable que nos dirigeants aient été les seuls à ne pas en avoir conscience.
Le 20 janvier 2019
Département – communication
Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam)