La Banque centrale de Mauritanie a rendu publique, mardi à Nouakchott, une décision dans laquelle elle interdit « catégoriquement » le transfert d’argent par des agences non autorisées.
Une telle pratique est susceptible d’être considérée comme une forme de « blanchiment d’argent et de financement du terrorisme », a indiqué la BCM dans sa note. La BCM a mis en garde contre toute pratique de transfert d’argent non assortie d’un agrément préalable de la Banque centrale et en dehors du contrôle de cette dernière.
La BCM a expliqué que ce genre de pratiques pourrait être exploité à des fins illicites, allant même jusqu’à y voir « une menace à la sécurité publique ».
L’activité de transfert d’argent en Mauritanie échappe à tout contrôle puisqu’elle est pratiquée dans une anarchie totale par un très grand nombre de personnes n’ayant aucune qualité juridique ou financière.
Elle est parfois associée aux bureaux de change de devises et parfois même aux boutiques de vente des accessoires de télécommunications.
Depuis déjà plusieurs mois, la BCM avait annoncé sa décision de mettre un terme à ce désordre et appelé les transféreurs d’argent à se conformer aux dispositions juridiques en vigueur dans ce domaine sous peine de sanctions.
En août dernier, elle a accordé un nouveau délai aux prestataires de tels services pour se plier à ses exigences. Dans sa note, la BCM a publié les noms des seules 8 agences autorisées désormais à pratiquer l’activité de transfert d’argent sur tout le territoire national.
Apanews via cridem