L’ancien sénateur Mohamed ould Ghadda, et l’ex sergent Mohamed ould Mohamed MBareck, ont été condamnés à 6 mois de prison, dont 3 fermes, pour « calomnie » ce lundi par le tribunal correctionnel de Nouakchott Ouest. Le parquet avait requis une peine de 5 ans de prison ferme et 200.000 nouvelles ouguiyas d’amende, à travers un réquisitoire prononcé un peu plutôt dans la journée. Pour sa part, la défense dénonçait un procès purement politique et vide du point du droit, plaidant l’acquittement. Au cours des débats, le sous-officier s’est rétracté par rapport aux déclarations à l’origine des poursuites. Une « dérobade » que Mohamed ould Ghadda a mise au compte « des pressions énormes exercées » sur MBareck, tout en réaffirmant « la véracité » de la déclaration contenue dans l’image diffusée sur sa page « Facebook ». Cette décision est l’épilogue d’un procès ouvert la semaine dernière et dont l’audience avait été suspendue juste avant le week-end. Mohamed ould Ghadda et Mohamed ould MBareck étaient poursuivis dans une affaire numéro RP 585/2017, suite à la publication d’une vidéo de l’ancien sous-officier remettant en cause la thèse officielle au sujet de la blessure par balle du président Mohamed ould Abdel Aziz à Tweila (40 kilomètres au Nord de Nouakchott), en novembre 2012. Détenu à titre préventif depuis le 01 septembre 2017, Mohamed ould Ghadda est également poursuivi pour «corruption » dans le cadre d’une information relative aux péripéties du référendum controversé ayant débouché sur la suppression du sénat, l’ancienne chambre haute du parlement. Le banquier Mohamed ould Bouamatou, et Mohamed ould Debagh, un de ses proches, sont également sous le coup d’un mandat international pour les mêmes motifs. 11 anciens sénateurs, des syndicalistes et des acteurs de médias sont aussi sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’information relative au dossier du sénat supprimé. Le Calame