Nous avons appris avec consternation l’interpellation récente de messieurs Babacar Baye N’diaye et Mahmoudi Ould Mohamed Seyboutt, respectivement rédacteur du portail d’information Cridemet directeur de publication de Taqadoum.
Selon des informations concordantes, les arrestations expéditives de ces deux journalistes, intervenues mercredi, font suite à une plainte pour diffamation émanant de M. Jemal Taleb, personnage controversé dont la proximité avec les autorités mauritaniennes est connue.
En écho aux nombreuses voix qui se sont exprimées depuis la nouvelle de ces arrestations, les FLAM exigent la libération sans délai et sans conditions des deux journalistes arbitrairement arrêtés et détenus.
Notre organisation qui a payé un lourd tribut à la liberté d’expression ne pouvait être en reste du mouvement en faveur de cette libération.
Force est de constater au passage qu’il est pour le moins inquiétant que des journalistes soient arrêtés et détenus sans ménagement sur la base d’une simple plainte pour diffamation. Ce procédé de basse police illustre, s’il en était besoin, la vraie nature du régime mauritanien derrière le vernis démocratique. C’est là un fait du prince révoltant en faveur d’un ami des autorités. Cridem est un espace d’expression pluraliste. Il participe, avec d’autres et comme d’autres, de manière active, de la vie démocratique du pays. Nous devons être vigilants et veiller à protéger tous ces acteurs de notre débat démocratique.
C’est pourquoi, ensemble, nous devons joindre nos efforts pour obtenir la libération de Babacar Baye N’diaye et MahmoudiOuld Mohamed Seyboutt et, au-delà, pour faire triompher en Mauritanie la liberté de la presse et les libertés démocratiques en général.
Paris, le 9 aout 2018
Département-communication
Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam)