Des perquisitions étaient en cours mercredi sur cinq sites du groupe Lactalis, dont le siège et l’usine de Craon (Mayenne) d’où sont sortis des lots de lait infantile à l’origine de la contamination à la salmonellose de 37 bébés en France.
En plus du siège social à Laval et l’usine Celia de Craon, les trois autres sites du groupe visés par ces perquisitions sont les locaux des sociétés Lactalis Nutrition Santé et Lactalis Nutrition Diététique, où se situent notamment les services de contrôle qualité du groupe, à Torcé (Ille-et-Vilaine), les locaux d’une annexe du siège social à Changé (Mayenne), et les locaux de Lactalis International Europe à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), selon le parquet de Paris.
« Je vous confirme que des enquêteurs sont sur les sites du groupe. Comme nous l’avions indiqué, Lactalis se met à disposition de la justice et apportera tous les éléments nécessaires au bon déroulement de l’enquête », a déclaré Michel Nalet, le porte-parole du groupe laitier.
Au total sur les cinq sites, des magistrats et 70 enquêteurs de la gendarmerie se sont rendus sur place, selon une source proche du dossier. Ces investigations ont lieu dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte à Paris le 22 décembre pour « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine » et « inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit » préjudiciable à la santé.
A ce jour, selon le parquet, six plaintes ont été enregistrées au pôle santé publique du parquet de Paris, chargé de les centraliser. Parmi ces plaintes, l’une émane de Quentin Guillemain, président de l’association des victimes de Lactalis, et une autre de l’association de consommateurs UFC Que Choisir. Le parquet s’attend à recevoir d’autres plaintes, actuellement traitées par les parquets locaux avant leur transmission au pôle spécialisé du parquet de Paris, selon une source proche du dossier.
A Laval, une douzaine de gendarmes étaient présents mercredi ainsi que des enquêteurs de la Section de recherche de la gendarmerie d’Angers, chargée des investigations, de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp), a constaté un journaliste de l’AFP.
Une dizaine de véhicules avait pénétré dans le même temps, peu avant 09H30, sur le site de l’usine de Craon et des gendarmes avaient été postés en faction aux entrées.
AFP via www.senenews.com