Le Syndicat des journalistes mauritaniens (SJM) a dénoncé ce qu’il considère une violation manifeste des libertés des médias par les autorités mauritaniennes suite au traitement infligé à trois journalistes mauritaniens qui couvraient les manifestations de protestation organisées vendredi en réaction à la décision de la Justice de libérer le blaphamateur Mohamed Cheikh Ould Mkheittir.
Outre, le refus opposé aux journalistes de mener leur mission de couverture, contrairement aux garanties constitutionnelles, le SJM dénonce la brutalité physique et verbale des policiers contre Haiba Ould Cheikh Sidaty, du site Alakhbar, Ahmed Ould Moustapha, du journal «Alakhbar » et Souleymane Dicko, journaliste.
Le SJM a encore condamné l’arrestation de ces trois journalistes pendant l’exercice de leur travail de reportage d’un événement à caractère national.
Le SJM indique, par ailleurs, son entière solidarité avec les journalistes victimes des dépassements des forces de l’ordre et son rejet des pratiques d'obstruction du travail des journalistes et appelle enfin le régime à respecter les acquis des libertés d’expression dans le pays.
Des manifestations dans les principales villes de Mauritanie, rappelle-t-on, ont accompagné la décision de la justice mauritanienne de libérer le bloggueur Ould Mkheittir, poursuivi pour blasphème et jeté en prison depuis 2014.