Le Maroc vient d’inaugurer une nouvelle ère de son histoire en lançant son premier satellite «Mohammed VI-A» doté de capacités chirurgicales d’observation.
C’est dans la nuit de mardi et mercredi que le projet est dévoilé. Il était important pour le royaume qui relevait là un défi d’en éviter tout ébruitement avant l’heure. Et il faut reconnaitre que vu son importance et son envergure, le projet a été bien couvé jusqu’au jour «J».
Le lanceur avait décollé de Kourou (centre spatial guyanais, CSG) à 22h42 locales (01H42 GMT, 02h42 à Paris).
La séparation du satellite d'une masse d'environ 1,1 tonne est intervenue 55 minutes et 33 secondes après le décollage, a précisé dans un communiqué Arianespace, la société qui commercialise les lancements.
Les capacités du satellite Mohammed VI-A portent sur plusieurs aspects selon Arianespace dont la fusée Vega l’a mis sur orbite. Il s’agirait de missions d’observations liées aux « activités cartographiques et cadastrales, à l'aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu'à la surveillance des frontières et du littoral, indique un communiqué de l’organisation européenne Arianespace. Des sources parlent aussi de son efficacité pour le contrôle migratoire entre les deux rives de la méditerranée et de son apport éventuel dans la détection de dangers liés aux accidents et donc la promptitude des interventions.
Une précision chirurgicale
Selon les informations disponibles, une très haute technologie a été utilisée pour ce satellite dont les images sont d’une précision inouie: à 70 cm près sur 20 km. Un satellite d'observation que le Maroc indique vouloir utiliser à bon escient pour son développement économique et social.
Une ère nouvelle dans l’espace afro-maghrébin et un jalon de plus dans la coopération euro-méditerranéenne.
Avec médias