#Algérie : Le ministère de la Défense mauritanienne a annoncé l’interdiction absolue aux civils de circuler ou de traverser la frontière algéro-mauritanienne. «Toute personne circulant ou transitant dans cette zone sera traitée comme cible militaire», souligne t-il. Coup dur pour les habitants de Tindouf.
Face aux multiples incidents qui surviennent au nord-est de la Mauritanie, dont tout dernièrement l’arrestation d’orpailleurs mauritaniens par l’armée algérienne et les multiples arrestations de traþquants de toute sorte à la frontière avec l’Algérie et aux menaces que suscitent des groupes terroristes que essaiment au niveau du triangle constituant la frontière Mauritano-algéro-malienne, le gouvernement mauritanien a pris une décision radicale.
Le ministère de la Défense a ainsi diffusé hier soir un communiqué qui a surpris nombre de Mauritaniens par le ton utilisé, qui ne peut qu’attester certaines craintes. «Le ministère de la Défense nationale porte à la connaissance de l’ensemble de la population, et en particulier celle résidant ou visitant le nord de la Mauritanie, que la zone déþnie ci-après est une zone militaire : quadrilatère compris entre Cheggat au nord-est, Ain Ben Tili, au nord-ouest, Dhar Tichitt au sud-ouest et Lemreyya au sud», souligne le communiqué. (...)
Selon le ministère de la Défense, «tout individu circulant ou transitant dans cette partie du territoire national sera traité comme cible militaire». Partant, le ministère de la Défense mauritanienne "demande à l’ensemble des Mauritaniens d’éviter de mettre leur vie en péril én accédant à cette zone." Pour les autorités de la Défense, cette interdiction est justiþée par le fait qu’il est impossible pour l’armée de distinguer les paisibles citoyens des traþquants de toutes sortes qui pullulent dans cette région. Cette région est marque par des ÿux de traþcs nombreux de contrebandiers (carburants, cigarettes, marchandises, etc.), de drogues, etc., et la proximité de cette zone avec le Mali où sévissent des groupes terroristes qui constituent une menace pour la région. Cette interdiction intervient quelques jours après l’annonce du lancement du G5 Sahel, organisation censée lutter contre le terrorisme au niveau de la région et à laquelle s’est associée la Mauritanie, épargnée depuis 2011 par les attaques terroristes et qui avait préféré ne pas intervenir dans la lutte que mène la France et les pays d’Afrique de l’ouest et centrale contre les terroristes au Mali. Pour rappel, en 2005, une attaque du GSPC algérien contre une unité de l'armée mauritanienne avait fait 15 morts, 2 disparus et 17 blessés des rangs de l'arme mauritanienne dans la localité de Lemgheity, située dans cette zone déclarée désormais militaire. Cette attaque avait précipité la chute du régime de l'ancien président Ould Taya.
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