#Mauritanie : La mise à mort de la chambre du Sénat mauritanien est programmée par l’homme fort de la Mauritanie, Mohamed ould Abdel Aziz. Une décision qui n’enthousiaste pas les sages. Du coup, l’octroi de terrains de valeur donne un goût d’achat de conscience.
Dans le cadre de la réforme de la constitution mauritanienne, l’une des mesures phares a trait à la suppression du Sénat, la première chambre du parlement mauritanien. Une décision du président
Mohamed ould Abdel Aziz qui ne satisfait naturellement pas lesélus (indirectement) de cette institution. Ils ne souhaitent en effet pas perdre leurs avantages. En homme politique «avisé», le
président Mohamed Ould Abdel Aziz sait que la pilule sera très amère à avaler pour ces hommes qui l’ont toujours soutenu, notamment en se constituant en véritable «bataillon» d’élus frondeurs avant le
putsch «rectiþcatif» du 06 août 2008.
Face à cette situation et sachant que pour que cette réforme passe, il faut l’aval d’une majorité des 2/3 des élus du peuple (députés et sénateurs réunis). Devant aussi l’inefþcacité des pressions des
dirigeants sur les sénateurs, il fallait négocier avec les élus. Après plusieurs rencontres, ces sénateurs ont été longuement reçus en audience il y a quelques semaines par le président. Une rencontre riche en
témoignages de þdélité, à l’issue de laquelle les sénateurs se sont fermement engagés à voter en faveur des réformes constitutionnelles, sabordant ainsi leur institution, créée à l’aube du processus
démocratique en Mauritanie.
Depuis, la fronde semble avoir cédé du terrain à un accord entre le président et les élus de la chambre haute. Ainsi, les 56 sages sont appelés à voter sans broncher et sans état d’âme, la «mort» de leur
institution. Connaissant ces vieux, si attachés au côté matériel, il est certain que des garanties les ont été offertes par l’homme fort de la Mauritanie.
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