Après avoir été injustement arrêtés et emprisonnés, dix militants d’IRA viennent d’être remis en liberté par la Cour d’Appel de Zouerate. Il y a quelques jours, c’était au tour des jeunes du mouvement M25 d’être relaxés. Nous ne pouvons que nous féliciter de cette décision, car nous avons toujours estimé que la place des militants de droits humains et de la société civile n’est pas en prison, mais bien au sein de notre société pour agiter des idées et faire avancer nos libertés. Par conséquent, si nous nous réjouissons d’une telle décision de justice, nous déplorons et continuons de dénoncer énergiquement le maintien en détention de trois autres militants d’IRA et les tortures que certains ont subi en détention. Les trois militants abolitionnistes maintenus injustement en détention doivent être libérés. Leur seul tort, comme du reste celui de leurs camarades qui ont été libérés, est de dénoncer pacifiquement un système esclavagiste, raciste et féodal. Leur maintien en prison n’empêchera pas d’autres voix militantes de continuer à dénoncer l’inacceptable. L’AJD/MR sera toujours de celles-là ! L’étonnante cécité du pouvoir et sa regrettable surdité face à l’appel des forces progressistes pour une recherche de solutions véritables aux problèmes fondamentaux de la Mauritanie, constituent une faute politique de nature à compromettre dangereusement la paix civile dans notre pays. Nous rappelons donc aux autorités leur responsabilité face à l’Histoire ; car celle-ci nous envoie des signaux d’alerte qu’il leur appartient de décoder et de traiter avant qu’il ne soit tard. Ainsi donc fidèle à sa ligne, l’AJD/MR, profondément attachée à l’Etat de droit et à la paix civile, exige: – la libération de tous les prisonniers d’opinion, – leur réhabilitation eu égard à leur totale innocence des faits qui leur étaient reprochés, – l’organisation d’un véritable dialogue national réellement inclusif et qui aurait à cœur de se pencher sur les vraies plaies béantes du pays que sont là cohabitation et l’esclavage. Nouakchott, le 20/11/2016, Le Bureau Politique