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Le président Mohamed ould Abdel Aziz entame ce lundi une tournée à l’intérieur du pays qui le conduira successivement dans les régions du Tagant, Adrar et de l’Inchiri. Les observateurs voient dans
le timing choisi une volonté de faire campagne pour un «Oui» massif au référendum constitutionnel.
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Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, entame une tournée dans trois wilayas de l’intérieur par la région du Tagant (centre Nord) à partir de ce lundi. Ce voyage, d’une durée de trois (3) jours, est ofþciellement classé dans la rubrique des visites de terrain à caractère économique. Il permettra de donner le coup d’envoi des travaux de l’extension du réseau électrique de la ville de Tidjikja (600 kilomètres au Nord/Est de Nouakchott), la visite du chantier de la route Tidjikja/Atarlongue de 365 kilomètres, dont plus de la moitié des travaux a été réalisée et le lancement de divers autres projets à fort intérêt économique pour les populations d’une région qui manque cruellement d’eau potable.
Après la région du Tagant, Mohamed Ould Abdel Aziz se rendra en Adrar (plus au Nord) þn novembre. La province de l’Inchiri viendra boucler ce marathon de visites du président à l’intérieur du pays entamé à la mi-mars 2015. Toutefois, en assignant des objectifs purement économiques à ce dernier épisode des voyages présidentiels à l’intérieur du pays, le discours ofþciel zappe volontairement un contexte politique dominée par les préparatifs d’un référendum théoriquement prévu avant la þn de l’année. Une réalité qui confère au voyage une forte odeur de campagne déguisée. A travers cette consultation populaire, le pouvoir propose une série de réformes constitutionnelles visant la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, le changement de certains symboles nationaux (drapeau et hymne national), etc
Ces réformes constitutionnelles sont préconisées dans un document présenté comme «un accord politique» issu d’un Dialogue national Inclusif (DNI) dont les assises se sont tenues du 29 septembre au 20 octobre dernier. Ce forum a écarté une proposition visant la modiþcation de l’article 28 de la constitution du 20 juillet 1991, révisé par voie référendaire le 19 juin 2006, limitant le nombre de mandats du président de la République, dans le but de «préserver le consensus» sur le principe de l’alternance. Ce dialogue était boycotté par l’essentiel des forces de l’opposition. Celles-ci afþchent une ferme détermination «à torpiller» toute tentative «de tripatouillage» de la constitution.
Le 14/11/2016 Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya
http://afrique.le360.ma/mauritanie/politique/2016/11/14/7512-mauritanie-...