Le Président de la République et Président en exercice de l'Union Africaine, Monsieur Mohamed Cheikh El Ghazouani, a prononcé un discours marquant jeudi dernier à Abidjan lors de la conférence des États africains en collaboration avec l'Association internationale de développement (IDA). Cet événement, crucial pour l'avenir du continent, vise à établir des engagements financiers des donateurs et à encourager des partenariats pour des projets futurs, notamment en Afrique.
L'importance des financements de l'IDA pour l'Afrique
Dans son intervention, le Président El Ghazouani a rappelé le rôle central que joue l'IDA dans le financement du développement en Afrique. Il a observé que pour de nombreux pays africains, les ressources mobilisées par cette institution représentent plus de 50 % du financement externe, illustrant ainsi leur importance pour le progrès du continent. Ces fonds sont essentiels pour soutenir les services sociaux de base, améliorer la résilience climatique et, surtout, développer les infrastructures, éléments indispensables au développement durable et à la réduction
Le Président mauritanien a également souligné l'impact positif de la création, dans le cadre de l'IDA21, du guichet d'opportunités mondiales et régionales (GROW). Ce mécanisme vise à financer les infrastructures de connectivité régionale, permettant ainsi de renforcer les échanges entre pays africains et de faciliter le développement d'un réseau économique solide et intégré. Cette initiative est cruciale pour améliorer la compétitivité des économies africaines et accélérer leur intégration dans l'économie mondiale.
Un appel à un soutien renforcé de l'IDA
Le Président El Ghazouani a insisté sur l'urgence de renforcer le soutien à l'IDA, soulignant que cette institution reste un pilier fondamental dans les efforts visant à reconstruire les économies africaines, à renforcer les systèmes de santé et d'éducation, ainsi qu'à 'à faire face aux défis liés au changement climatique. Pour lui, l'IDA est non seulement un partenaire clé pour le financement des infrastructures, mais aussi un acteur central dans la lutte contre la pauvreté et l'exclusion.
Il a également réaffirmé, au nom de l'Union Africaine, l'engagement des États africains à travailler en étroite collaboration avec l'IDA et les donateurs internationaux pour assurer une reconstitution réussie de l'IDA21 à hauteur de 120 milliards de dollars. Ce montant permettra de soutenir des projets essentiels dans les secteurs de l'énergie, de l'agriculture, de l'éducation et de la santé, tout en répondant aux défis environnementaux croissants auxquels le continent est confronté.
La conférence : un espace d'échanges pour l'avenir de l'Afrique
Cette conférence sur la gestion des ressources naturelles a réuni des chefs d'État africains, des représentants d'institutions financières internationales ainsi que des experts en développement. Ensemble, ils ont exploré les moyens de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les projets d'infrastructures et renforcer les capacités des pays africains à mieux gérer leurs ressources naturelles. Les discussions ont également porté sur la nécessité de renforcer les partenariats public-privé et d'encourager les investissements étrangers pour assurer un avenir prospère et durable au continent.
Créée il ya plus de 60 ans, l'Association internationale de développement (IDA) est la branche de la Banque mondiale dédiée à l'aide aux pays les plus pauvres du monde. Elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul, tout en fournissant des conseils stratégiques pour stimuler la croissance économique, améliorer la résilience des pays et ainsi réduire la pauvreté. Actuellement, l'IDA apporte son appui et son expertise aux 75 pays les plus pauvres dans le monde.
En fin, le Président Mohamed Cheikh El Ghazouani a exprimé sa confiance en l'avenir du partenariat entre l'IDA et l'Afrique, appelant à une mobilisation sans précédent de ressources pour permettre au continent de relever les défis qui se dressent devant lui. Sa vision est claire : l'IDA doit continuer à jouer un rôle essentiel pour transformer les économies africaines et garantir un développement durable.