
Le roi Mohammed VI du Maroc a présidé lui-même à une cérémonie de lancement des programmes de développement des régions Dakhla-Oued Eddahab et Guelmim-Oued Noun. Coût global des opérations 77 milliards de Dirhams.
A la faveur de la commémoration de la marche verte, initiée par feu-Hassen II, le jeune souverain alaouite, Mohammed VI, a lancé à Dakhla qu’il visitait pour la circonstance, des programmes de développement placés dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau modèle de développement des provinces du Sud. Un nouveau modèle de développement dont l’objectif est d’arrimer économiquement ces provinces au reste du pays par le biais de contrats-programmes les liant directement à l’Etat.
Quatre piliers sont identifiés pour booster ces économies locales. Il s’agit de la « création d’une nouvelle dynamique de développement et d’emploi fondée sur des pôles régionaux compétitifs, la réalisation d’un développement global et la valorisation de la dimension culturelle, la consécration d’une gouvernance responsable, la promotion d’un développement durable et l’amélioration de la connectivité nationale et internationale des provinces du Sud ».
Les ambitions nourries pour le développement des régions n’ont pas échappé aux yeux de Khattat Ould Yenja, élu récemment président de la région Dakhla-Ouad Edhahab. Il en loué les impacts attendus. Il a notamment salué « la réalisation de sept programmes structurants ayant trait à la valorisation des produits de la pêche (1,2 MMDH) et au développement de l’aquaculture (2,8 MMDH) , la construction d’une station de dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles d’une capacité de 100.000 m3/jour (1,3 MMDH), la création d'un pôle éco-touristique (581 MDH), la protection des écosystèmes (116 MDH), à travers la revitalisation des forêts locales, la lutte contre la désertification, la mise en place de ceintures vertes, et la conservation de la diversité biologique ».
L’ambition socio-économique de ces programmes structurants concerne aussi « la réalisation du port "Dakhla Atlantique" (6 MMDH), le raccordement de la ville de Dakhla au réseau national d'électricité (1,7 MMDH), ainsi que la création d’un musée dédié à la valorisation du patrimoine des provinces du Sud (100 MDH) », s’est félicité Khatat Ould Yenja.
Mais Dakhla n’était pas seule à bénéficier de ces programmes qui prévoient aussi la réalisation de programmes transversaux de proximité, s’articulant autour de quatre axes principaux : renforcement des infrastructures (électricité, eau potable, assainissement), promotion de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, qualification de l’élément humain, et développement de la culture.
En effet, pour le président de la région de Guelmim-Oued Noun, qui bénéficie aussi d’un programme dans les même délais, Abderrahim Ben Bouaida, « ce modèle de développement régional est axé sur huit objectifs principaux : Développement de l’agriculture solidaire (810 MDH), promotion de l’écotourisme en valorisant le potentiel naturel, culturel et écologique de la région (971 MDH), création d’emplois et appui à l’initiative privée (161 MDH).
Il a, en outre appelé, à « la promotion des secteurs de l’éducation (412 MDH) et de la santé (531 MDH), du renforcement des infrastructures routières (3,9 MMDH), d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement (1,178 MMDH), et hydrauliques avec des investissements de l'ordre de 1,017 MMDH, dont 800 millions de dirhams pour la construction d’un barrage sur Oued Noun à la Commune rurale Fasek. Il est également question du développement des secteurs de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire (71 MDH), de la valorisation du capital immatériel de la région (132 MDH), et de la protection des écosystèmes (371 MDH) ».
Les contrats programmes ont été signés, en présence du Roi Mohammed Vi, par plusieurs ministres du gouvernement Benkirane directement impliqués dans leurs réalisations.
Avec Map