Kassataya - Les populations de « Ghabou » de « Ndiagou » en passant par les communes rurales, les départements, les capitales régionales et les périphéries de Nouakchott et de Nouakchott ont toujours contre le régime en place. C’est le message adressé à Ould Ghazouani par l’ancien président de la CENI Mohammed Vall Ould Bellal à la veille des élections de 2023.
C’est un avertissement clair au régime de Ould Ghazouani et à son nouveau parti INSSAF. Un sentiment d’un ancien président de la CENI qui connaît bien les rouages des urnes pour avoir exercé cette fonction aux dernières élections présidentielles. Ould Bellal envoie un message pour que le président mauritanien corrige les erreurs du passé c’est-à-dire éviter de dormir sur ses lauriers.
A la veille des législatives municipales et régionales prochaines c’est une invitation à réparer et à unir notamment les électeurs qui ont toujours voté contre le régime en place. Il s’agit des populations de « Ghabou » , un département qui englobe quatre communes et situé dans la région du Guidimakha et faisant frontière avec le Mali et au Sud-Ouest par le fleuve Sénégal.
C’est un département à cheval de deux pays voisins d’où l’importance de sa population estimée à plus de 81 000 habitants. Les populations de « NDIAGOU » ne votent pas massivement en faveur du pouvoir. Situé dans le département de Keur Macène dans le Trarza, Ndiago est le fief du vieux lion de Keur Macène Ould Houmeid, président du parti El Wiam et l’Association des anciens présidents de la Mauritanie.
Quant aux populations des périphéries de Nouakchott et de Nouadhibou, elles votent régulièrement pour l’opposition mauritanienne qui défend mieux leurs préoccupations quotidiennes.
Cependant avec l’accession au pouvoir de Ould Ghazouani en 2019, le vent semble tourner du côté du nouveau parti INSSAF avec un bilan de trois ans du gouvernement qui laisse apparaître un volet social qui représente 50 pour cent du programme présidentiel.
Ould Ghazouani devra soigner également le vote dans les capitales régionales et les communes rurales qui font face depuis des décennies à la faim et à la soif. A la veille des élections cette sonnette d’alarme d’un rompu à la politique est une invitation à la rupture avec les anciennes méthodes de faire de la politique.
Cherif Kane