Le Calame - Pour parer à toute éventualité de rupture d’approvisionnement suite à la guerre en Ukraine, la Mauritanie vient d’importer 25.000 tonnes de blé pour le compte des programmes sociaux. La réception de cette cargaison par la Commissaire à la sécurité alimentaire intervient quelques jours après un renchérissement des prix du blé dans plusieurs commerces de Nouakchott.
Interpellé sur cette hausse, le porte-parole du gouvernement avait déclaré qu’elle était attendue, « conséquence du conflit Ukraine-Russie. […] ces deux pays produisent 23% du blé consommé dans le Monde. […]
Afin de s’adapter à cette réalité, le gouvernement a pris une série de mesures, dont la mise en place d’un comité de suivi. […] Sur le marché local, les prix sont maintenus aux tarifs d’avant la guerre, les stocks ayant été importés avant celle-ci.
Mais certains commerçants ont augmenté les prix, en violation des lois et règlements en vigueur. Aussi le ministère du Commerce, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme a-t-il fait fermer, le mardi 2 Mars, sept commerces à Nouakchott pour une hausse injustifiée du prix du blé. Ils ont également fait l’objet d’amendes. […]
Le ministère entend ainsi accentuer », explique Mokhtar Ould Dahi, « le contrôle sur ceux qui seraient tentés de choisir la même voie et éviter qu’ils exportent le blé à l’étranger ». Quant aux importations à venir, le porte-parole a souligné que le ministère du Commerce en évaluera les prix avec les commerçants, tandis que l'État interviendra pour que les groupes vulnérables n’en soient pas touchés ».
Le blé est à un prix record sur le marché européen. Le blocage des ports ukrainiens — alors que Kiev est le cinquième exportateur mondial de blé (soit environ 12 %) — et le report des opérateurs sur cette céréale, en réaction à la flambée du maïs, expliquent notamment ce nouveau pichistorique.