Le porte-parole du gouvernement mauritanien, Moktar Ould Dahi, a annoncé mercredi la mise en place d’un comité de suivi pour anticiper toute hausse du prix du blé sur le marché local.
Une décision qui intervient après la fermeture de commerces à Nouakchott pour avoir augmenté le prix du blé en profitant du conflit Ukraine-Russie. Pour rappel, les deux pays représentent 29% des exportations de blé mondial (17% pour la Russie, 12% pour l'Ukraine).
« Certains commerçants ont augmenté les prix du blé, en violation des lois et règlements en vigueur. [Nous allons] accentuer le contrôle sur ceux qui seraient susceptibles de choisir la même voie et d’éviter qu’ils exportent le blé à l’étranger », a indiqué Moktar Ould Dahi.
Sur le marché local, les prix sont maintenus aux tarifs d’avant, car les stocks existants sur le marché, ont été importés avant la guerre, a-t-il également rappelé.
« S’agissant des nouvelles importations à venir, le ministère du Commerce évaluera les prix avec les commerçants et que l’Etat, de son côté, interviendra pour que les groupes vulnérables ne soient pas impactés », a souligné le porte-parole du gouvernement mauritanien.
L'invasion russe en Ukraine a déstabilisé les marchés des matières premières, les deux pays comptant parmi les plus importants pour le blé ou le maïs. Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le prix de la tonne de blé a explosé, atteignant 300 euros.
Par Babacar BAYE NDIAYE
Pour Cridem
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