Agence Ecofin - L’Afrique du Sud est le principal producteur africain de vanadium, métal utilisé notamment dans la production de l’acier et dans l’industrie des véhicules électriques. Sa présence à Tiris est un nouvel atout pour Aura Energy, qui cherche le financement nécessaire à la construction de la mine.
La compagnie minière Aura Energy a publié le mercredi 16 février une première estimation des ressources minérales de vanadium, conforme au code JORC, à son projet d’uranium Tiris. L’actif mauritanien hébergerait 18,5 millions de livres de pentoxyde de vanadium (V2O5).
« L’inclusion du vanadium dans l’estimation des ressources de Tiris donne à Aura une merveilleuse opportunité d’explorer de nouvelles réductions des coûts d’exploitation par [l’ajout du V2O5] comme sous-produit de l’uranium », a commenté Will Goodall, PDG par intérim de la compagnie.
Le dirigeant précise que les tests effectués sur la lixiviation du minéral uranifère à Tiris ont montré que le vanadium est récupéré avec l’uranium dans le circuit de lixiviation proposé pour la mine. Si ces résultats sont prometteurs, notons qu’Aura Energy a encore des efforts à fournir pour réussir ses plans, notamment la finalisation de tests supplémentaires concernant la récupération du vanadium.
Dans le même temps, Aura Energy doit convaincre des bailleurs de fonds pour lancer la construction de la mine, afin d’espérer tirer profit des prix élevés du ferrovanadium (alliage avec le fer) depuis quelques mois, dans un contexte de pénuries dans l’approvisionnement mondial.
De plus, l’utilisation du vanadium dans l’industrie des batteries électriques pourrait croitre à mesure que le marché des véhicules électriques prend de l’importance.
Emiliano Tossou