RFI Afrique - « La situation est sous contrôle », déclare le président Embalo mardi soir à la presse. La situation a été très confuse, ce mardi 1er février 2022, à Bissau.
Des tirs ont été signalés dans le centre-ville près des institutions du pays. Des détonations qui ont provoqué un début de panique. La Cédéao a condamné une « tentative de coup d'État ».
Selon l'agence de presse Lusa, les militaires sont entrés dans le palais du gouvernement vers 17h20 (heure locale), les membres du gouvernement ont été libérés...
Le président Embalo se trouve au palais présidentiel ce mardi soir où la presse a été convoquée et d'où le chef de l'État a prévu de s'adresser au pays.
Selon des sources citées par l'agence de presse portugaise Lusa, le chef de l'État a été exfiltré du palais du gouvernement où s'est déroulée la tentative de coup d'État, et il a été conduit au palais présidentiel.
C'est en début d'après-midi que les tirs ont commencé à retentir. Des tirs de bazooka et de mitraillette. Des militaires ont encerclé le palais du gouvernement, un grand centre administratif bâti en périphérie de la capitale, non loin de l'aéroport, où se déroulait un Conseil des ministres extraordinaire qui réunissait le président de la République, Umaro Sissoco Embalo, le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam et le reste du gouvernement. La séance a été interrompue.
Ce Conseil des ministres extraordinaire se tenait suite au remaniement annoncé le 26 janvier dernier et qui a fait polémique au sein de la classe politique. Puis c'est vers la base aérienne de Bissau que des tirs ont été entendus en fin d'après-midi.
Sur des photos et des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, on voit plusieurs corps sans vie et des personnes en tenue civile qui pourraient avoir été arrêtées au palais du gouvernement, mais on ne sait pas exactement de qui il s'agit.
Selon des témoignages, les civils ont fui cette zone de la ville. Les écoles et nombre de magasins ont aussi fermé, les radios ne diffusent que de la musique.
Beaucoup de mouvements de militaires ont été constatés dans la capitale bissau-guinéenne. Des cordons armés ont été déployés autour de certains bâtiments officiels.
Dans le reste de la capitale, c'était le calme qui régnait alors que chacun rentrait chez soi et tentait d'avoir davantage d'informations.