Alakhbar - Les chiffres mentionnés dans le budget annuel de l'Etat n'ont aucune valeur en l'absence de réelles garanties permettant de les mettre à l’abri de la corruption, a affirmé le député et président du parti Sawab, Abdessalam Ould Horma.
Le parlementaire a interpellé le lundi 27 décembre courant le ministre des finances sur l’existence de ces garanties, précisant, qu’au cas où elles sont absentes, il serait préférable de limiter les budgets, dès lors où les fonds iront dans les poches des prévaricateurs et qu’il n'y aura pas alors pour le citoyen, de différence entre les petits et les grands chiffres.
Le député a requis également des éclaircissements sur le taux de croissance prévu dans le projet de budget, faisant remarquer qu’il devra accroitre les revenus du pays dans un délai raisonnable, disant que, comparé par rapport à la réalité et aux attentes, le pourcentage avancé ne reflète pas la vérité.
L’augmentation effectivement enregistrée ou prévue revient à la flambée des prix des denrées essentielles exportés par le pays suivant des fluctuations internationales et n’a pas de rapport avec les politiques gouvernementales, a ajouté Ould Horma, soulignant que ces produits peuvent chuter à tout moment.
Le taux d'inflation évoqué ne traduit pas les faits sur le terrain, au vu de la dépréciation continue de l'ouguiya et de la hausse constante des prix, suivant une suite arithmétique, en particulier les produits de consommation de base, a poursuit le député.
Le parlementaire a mis également en exergue le paradoxe qui réside dans une inexistence de grands projets, tels que les routes, les universités, les aéroports, et les projets agricoles, à la lumière de la conjoncture vécue par le pays et des contraintes imposées par la pandémie, au moment même où face à l’absence de ces projets, les dettes publiques ponctuées sur les épaules des générations futures continuent de gonfler.
Edité par Al-akhbar
Traduit de l’Arabe par Cridem