France24 - Des jihadistes ont tué au moins 30 personnes lors d’une attaque contre un bus transportant des passagers vers un marché local, dans la région de Mopti, au centre du Mali, ont annoncé des responsables locaux.
Une nouvelle attaque meurtrière dans la région de Mopti, au centre du Mali : au moins 30 personnes ont été tuées, vendredi 3 décembre, dans une attaque par des jihadistes présumés d'un véhicule de transport près de la ville de Bandiagara, ont indiqué à l'AFP des responsables locaux.
"Au moins 30 civils maliens ont été tués par des terroristes près de Bandiagara vendredi. Les civils étaient dans un véhicule de transport. Les passagers ont été mitraillés et le véhicule a été brûlé. L'Etat a envoyé des forces de sécurité sur place", ont déclaré à l'AFP des autorités locales de Mopti qui ont requis l'anonymat.
Un élu de la localité de Bandiagara a confirmé ce bilan et précisé que parmi les victimes, il y a "des enfants et des femmes et des disparus".
Le bus a été attaqué par des hommes armés non identifiés alors qu'il effectuait son trajet bihebdomadaire entre le village de Songho et un marché à Bandiagara. Bandiagara, à 10 kilomètres, a déclaré Moulaye Guindo, maire de la ville voisine de Bankass.
Spirale de violences
L'attaque n'a été revendiquée par aucun des nombreux groupes armés qui sévissent dans le pays.
Le Mali est livré depuis 2012 aux agissements de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique, ainsi qu'aux violences de toutes sortes perpétrées par des milices autoproclamées d'autodéfense et des bandits. Les forces régulières sont elles-mêmes accusées d'exactions.
Les violences parties du nord en 2012 se sont propagées au centre, au Burkina Faso et au Niger voisins. Elles ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le déploiement de forces onusiennes, françaises et africaines.
La prise du pouvoir à Bamako par des militaires à la faveur d'un putsch en 2020 n'a pas enrayé la spirale de violences.
Avec AFP et Reuters