Le Figaro - Au moins trois gendarmes burkinabè ont été tués ce dimanche et plusieurs sont portés disparus, lors d'une attaque par des djihadistes présumés contre un convoi militaire, dans l'est du Burkina Faso, a-t-on appris de sources sécuritaire et locale.
«Une équipe d'escorte de la gendarmerie a été la cible d'une embuscade au cours de laquelle trois éléments ont perdu la vie», a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
L'attaque a eu lieu «peu après 13h», à hauteur de Sakoani, une petite localité située sur l'axe Matiakoali - Kantchari, près de la frontière du Niger, alors que l'équipe assurait une mission d'escorte logistique au profit de la société minière de Boungou.
«Les assaillants ont posé des engins explosifs sur la route, avant d'ouvrir le feu sur le convoi», a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant «la mort de trois éléments des forces de défense et de sécurité».
1500 morts dans les attaques
«D'autres (éléments) manquent toujours à l'appel, mais les recherches sont en cours pour les retrouver et traquer les assaillants», a ajouté la même source, sans plus de précisions sur le nombre de portés disparus. Selon une source locale, «un civil a également été tué, probablement un membre des volontaires pour la défense de la patrie», des supplétifs civils engagés dans la lutte anti-djihadiste aux côtés de l'armée.
Pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l'est, comme ses voisins le Mali et le Niger. Les groupes djihadistes s'en prennent souvent aux employés des mines d'or.
En novembre 2019, une attaque à Boungou avait fait au moins 38 morts. Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes djihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
Par Le Figaro avec AFP