AMI - Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi après-midi, les résultats du Conseil des ministres tenu plus tôt dans la journée.
Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, M. Moktar Ould Dahi, de l’Intérieur et de la Décentralisation, M. Mohamed Salem Ould Merzoug, des Pêches et de l’Economie maritime, M. Dy Ould Zein, et de la Santé, M. Sidi Ould Zahaf.
Le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil, a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications. Parmi ces mesures, figurent la création de six nouvelles moughataas, l’administration des prix des denrées de première nécessité et le recul du couvre-feu à minuit.
A propos des projets de décrets portant création et délimitation de six nouvelles moughataas, le ministre de l’Intérieur a indiqué que la décision s’inscrit dans le cadre des engagements du Président de la République, pour le rapprochement de l’administration des citoyens. Elle est également en phase avec les politiques de l’Etat visant à promouvoir le développement local, à créer de nouveaux pôles de développement et à désenclaver les localités.
Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs souligné que le choix des six arrondissements (Adel Bagrou, (Hodh Chargui), Touil, (Hodh Gharbi), Lexeiba, (Gorgol), Maal, (Brakna), Tekane, (Trarza) et de Wompou, (Guidimagha), devenues moughataas, a été fait sur la base de critères objectifs, dont la démographie, la situation géographique et les potentialités économiques, entre autres.
A titre d’exemple, il dira qu’Adel Bagrou est peuplé par plus de 60 000 habitants avec de grandes potentialités économiques, notamment en ce qui concerne l’élevage.
En outre, le ministre a attiré l’attention sur le fait que la création de nouvelles moughataas, va impliquer plus de décentralisation, afin de mieux répondre aux besoins des populations. De ce fait, des délégations et commissions existantes dans les autres moughataas, notamment celles chargées du suivi des catastrophes, y seront déployeés. Il a enfin souligné qu’en plus des autorités administratives, sécuritaires et des élus locaux, les représentants de la société feront également partie de certaines commissions.
Le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, ministre du Commerce par intérim, a déclaré que le gouvernement a pris des mesures, pour réduire les prix de 10 %. La mesure sera effective dès jeudi et publiée sur le site du ministère. La première qui concerne l’administration des prix de denrées de première nécessité, résulte des efforts du gouvernement, en accord avec l’UNPM.
Il a rassuré sur le fait que les commerçants sont tenus d’afficher les prix dans leurs boutiques et que le citoyen a le devoir d’une part, de refuser de payer plus et d’autre part, de signaler tout abus.
Il a également indiqué que des mécanismes de contrôle du marché ont été mis en place, notamment avec des équipes mobiles de surveillance, la protection des consommateurs, la veille citoyenne.
Il a aussi été décidé d’augmenter l’approvisionnement des boutiques Taazour et de diversifier les variétés de poissons que la Société de nationale distribution de poissons (SNDP) met à la disposition des populations, de manière abordable.
Reprenant sa fonction de ministre des Pêches et de l’Économie maritime, il a exposé les grandes lignes de sa communication, relative à la nouvelle politique nationale des pêches qui a pour but d’améliorer les performances du secteur avec la promotion de la recherche, des investissements locaux.
Cette politique promeut l’accès des mauritaniens au secteur, selon des critères rigoureux, la surveillance active de l’activité de pêche maritime. Sur ce point, il a souligné que la donne a radicalement changé car, jadis on se contentait de faire payer des amendes aux contrevenants. Désormais l’objectif de la surveillance est d’appliquer les règles et de sanctionner sévèrement en cas de violation.
Le ministre a aussi mis en avant, la volonté d’étendre l’activité de pêche le long des côtes avec pour objectif de démocratiser l’accès au secteur et de créer de nouveaux pôles de développement. Jusqu’ici, l’activité de la Pêche et de l’Économie maritime est essentiellement concentrée à Nouadhibou et Nouakchott.
Enfin, réagissant à une question sur les critères d’attribution des licences de pêche, le ministre a souligné que le ministère entend assainir le secteur. D’après lui, depuis l’accession du Président de la République, en 2019, aucune nouvelle licence n’a été attribuée à une personne physique ou morale étrangère.
Succédant à son homologue des Pêches, le ministre de la Santé s’est appesanti sur la situation épidémiologique du pays. Selon, le conseil a constaté une tendance à la baisse de nouveaux cas de contamination au Covid-19 pour la troisième semaine de suite. C’est pour cette raison que la décision a été prise pour reculer le couvre-feu de 20h à 0h à compter d’aujourd’hui, a-t-il précisé.
Cependant, le ministre a souligné que le recul du couvre-feu ne veut pas dire que la pandémie n’existe plus, bien au contraire. Selon lui, il est important de continuer à respecter les mesures barrières, et de prendre le vaccin. Bien qu’il admette que le taux de vaccination est en hausse, 12%, il est en deçà des objectifs.
En effet, sur les 2 600 000 personnes à vacciner pour atteindre l’immunité collective, seuls près de 500 000 ont complété leur cycle vaccinal. Le ministre a donc saisi l’occasion, pour exhorter les populations à se diriger vers les centres de vaccination.
Reprenant la parole, le ministre de la Culture, a présenté la refondation du festival des villes anciennes. Il est question de tirer les leçons des éditions précédentes afin d’éviter certains griefs, dont le faible impact du festival sur le développement économique et culturel des villes hôtes. L’organisation du festival doit désormais rimer avec la décentralisation et des plans de développement locaux.
Pour cela, une nouvelle gouvernance sera mise en place afin de gérer le festival de façon plus professionnelle. Il a souligné qu’une personnalité connue pour ses compétences dans le domaine de l’art et du cinéma sera chargée de piloter le festival qui deviendra biannuel, ce qui permettra de mieux préparer les éditions. Pour sa préparation, le ministre a fait état de l’intention de fixer des règles strictes pour garantir la sélection d’artistes, conférenciers, et autres intervenants de haut niveau.
Enfin, le ministre réaffirmé la volonté des autorités de donner au festival une dimension internationale en invitant des personnalités importantes du monde de la culture et des arts.