Meurtre à Arafat | Mauriweb

Meurtre à Arafat

ven, 03/09/2021 - 11:41

Le Calame - Les patrouilles et rondes de la Garde et de la Police ont diminué tout dernièrement en certaines zones de la wilaya Sud de Nouakchott. La campagne sécuritaire décidée par les autorités paraît avoir ainsi lâché du lest. Avec des conséquences : des braquages et cambriolages sont signalés en divers quartiers d’Arafat, Mellah, Tarhil, El Mina, mettant fin à une accalmie de deux mois.

Jeudi 26 Août vers 23 heures, trois djenks discutent – « à haute voix », rapporteront des témoins – dans une ruelle jouxtant l'école Kumbaly, non loin de l'ancienne centrale électrique. Deux d'entre eux surtout, à propos d'un petit sachet.

La querelle se transforme en bagarre. Les coups de poing pleuvent, un couteau 108sort d’une poche et le voilà planté dans l'abdomen d’un des protagonistes, tandis que l’autre prend ses jambes à son cou avec le troisième larron.

On se presse autour du blessé – un jeune homme d’à peine dix-huit ans –écroulé au sol et agonisant dans une flaque de sang. Vite prévenue et accourue sans tarder, la police ne peut malheureusement que constater le décès. Le substitut du procureur vient accomplir les formalités et le cadavre est évacué à la morgue.

L’enquête va rapidement établir son identité et celles des deux autres : trois récidivistes fichés par la police. L'assassin et son complice sont épinglés le lendemain et l’objet de la bagarre établi : quelques comprimés de drogue que contenait ledit sachet…

Les deux maris fugitifs

Il y a plus d'un mois, un autre meurtre défraya la chronique à Nouakchott. Le cadavre d'Ebéti, une femme mariée, avait été découvert en décomposition dans une chambre de sa maison. L'autopsie établissait que la malheureuse avait été découpée à la machette.

Suspect N°1 : son mari, récidiviste notoire et dernier à lui avoir rendu visite. Il avait embarqué ses enfants un peu plus tôt pour les confier à la mère de la défunte. Et de disparaître, braquant ainsi sur lui les soupçons des enquêteurs. Toujours en cavale, à ce jour...

Une année plus tôt, un autre récidiviste assassinait sa femme à coups de poignard avant de fuir, tard dans la nuit, au quartier AïnTalh de Teyaret.

Les employeurs de sa femme – elle était domestique –rapportèrent aux enquêteurs les fréquentes disputes du couple et ceux-ci conclurent à la culpabilité du mari dont on n’a, depuis, aucune nouvelle...

Les voleurs de bétail sévissent

Les pluies ont été variablement abondantes, en ce début d'hivernage, dans la zone Tiguint-Mederdra-R’kiz. Des dizaines de familles citadines se sont installées tout au long de cet axe. Beaucoup ont emmené leurs chèvres brouter l’herbe nouvelle.

Mais voici que des voitures sans plaques d’immatriculation surgissent, des jeunes enturbannés en descendent précipitamment pour embarquer chèvres ou moutons, avant de repartir en trombe. On a informé la gendarmerie mais aucun suspect n'a encore été arrêté. Elle soupçonne des bandes de voyous circulant entre la mare de Djoukha et Mederdra.

Mosy